Obama a-t-il « fait capoter » une enquête contre le trafic de drogue du Hezbollah ?

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Selon l’administration Trump, l’ex-président aurait bloqué une opération contre l’organisation, pour ne pas nuir à l’accord nucléaire avec l’Iran.
Par Michel Colomès
Vendredi 22 décembre, le ministre américain de la Justice a réclamé une enquête sur la gestion par la présidence Obama de la lutte contre le trafic de drogue aux États-Unis mené par le Hezbollah. « C’est une question importante pour la protection des Américains », a expliqué Jeff Sessions, tout en affirmant avoir « espoir » que la précédente administration n’avait pas mis de bâtons dans les roues de l’agence américaine antidrogue, la DEA.
Une accusation qui s’est attiré une riposte immédiate d’un responsable de l’administration Obama. Edward Price, ancien porte-parole du Conseil de sécurité, a affirmé à l’AFP : le « récit présenté » dans un article du site d’information Politico ne ressemble en rien à la réalité ». « L’administration Obama a répété encore et encore que les négociations sur le dossier nucléaire avec l’Iran étaient confinées exclusivement à cette question, a-t-il précisé. Nous n’avons pas fait de concessions sur d’autres sujets, et nous n’avons certainement pas entravé ou tenté d’influencer une quelconque enquête en cours, y compris par la DEA. »
Un trafic d’un milliard de dollars
Retour sur les faits. La police antidrogue américaine a lancé depuis 2008 une vaste enquête sur les agissements du Hezbollah, cette structure politico-militaire chiite, financée et télécommandée par l’Iran, qui s’est installée dans le paysage libanais à l’occasion de la guerre civile entre 1975 et 1990. Mais elle n’est pas parvenue à démanteler ce vaste réseau de trafic de drogue, sur le sol américain. Elle assure que le précédent gouvernement ne l’a pas laissé faire. Les investigations de l’agence américaine antidrogue (DEA) avaient pourtant permis de découvrir que le Hezbollah n’était plus seulement une organisation paramilitaire, impliquée dans de nombreuses actions terroristes, mais aussi un véritable cartel de drogue, comparable aux réseaux les mieux organisés de Colombie et travaillant avec eux. Le groupe militant, qui, au début de son existence, se contentait de prélever sa dîme sur les trafiquants de cocaïne de la plaine de la Bekaa, serait devenu un réseau mafieux inondant de cocaïne le marché clandestin américain. Un marché particulièrement juteux : selon la DEA, il rapporte au Hezbollah à peu près 1 milliard de dollars par an.
Cette activité aurait été couverte, sinon suggérée par la République des mollahs. Cela lui aurait permis de financer les activités du Hezbollah au Liban et les guerres auxquelles ses soldats ont participé en Irak et en Syrie. Et ainsi affaiblir l’Amérique dans ce qu’elle a de plus vulnérable : l’addiction à la drogue d’une partie de sa population.
Opération « Cassandra »
Après huit ans d’une enquête baptisée « projet Cassandra », menée depuis une structure spéciale de la DEA basée en Virginie, l’agence antidrogue américaine s’estimait en mesure de casser toute la filière, de prouver ses attaches directes avec des dirigeants importants du gouvernement à Téhéran et même de mettre la main sur le chef de ce cartel. Un Iranien surnommé « le fantôme ». D’après le site d’information américain Politico, qui a enquêté longuement sur cette affaire, c’est à ce moment que les enquêteurs se sont heurtés à des obstacles imprévisibles : ceux que leur tendaient notamment la Maison-Blanche, le département d’État et le ministère de la Justice.
Ils n’auraient pas reçu d’interdit explicite, lorsque par exemple les agents du projet Cassandra alignaient les preuves du blanchiment de l’argent du trafic du Hezbollah aux États-Unis par l’achat et l’exportation de voitures d’occasion revendues ensuite dans des pays d’Afrique ou du Moyen-Orient. Mais les autorités judiciaires leur auraient mis des bâtons dans les roues au moment de donner le feu vert ou les mandats nécessaires pour que les agents de la DEA puissent arrêter sur le sol américain ou faire intercepter à l’étranger les trafiquants repérés.
« Cowboys agressifs »
Des diplomates ont d’ailleurs reconnu auprès de Politico qu’ils considéraient les agents de la DEA comme « indisciplinés », se comportant « comme des cowboys agressifs » et surtout « qu’ils ne tenaient pas compte de la situation, géopolitique du moment ». Des responsables de l’ancienne administration, comme John Brennan, qui a été directeur de la CIA, ont expliqué que plutôt que de mettre la main sur ceux que son agence considérait comme quelques brebis galeuses au sein du Hezbollah, il était beaucoup plus productif d’établir des relations confiantes avec des membres « coopératifs » de cette organisation et d’espérer qu’ils incitent le gouvernement de Téhéran à signer l’accord sur le nucléaire, dont le président Obama considère qu’il est une des grandes réussites de son mandat.
Si ces informations sont révélées aujourd’hui et tendent à montrer qu’Obama a favorisé ce donnant-donnant pas très avouable, c’est évidemment parce que l’ambiance a changé avec la présidence Trump. Celui-ci juge que le Hezbollah fait partie des ennemis des États-Unis et que le traité signé avec l’Iran est un marché de dupes. Du coup, on peut s’interroger sur le bien-fondé de ces graves accusations, à quelques semaines du premier anniversaire de l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche.
Source :
http://www.lepoint.fr/monde/le-journal-de-trump/obama-a-t-il-fait-capoter-une-enquetre-contre-le-trafic-de-drogue-du-hezbollah-23-12-2017-2182218_3241.php

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3 Commentaires

  1. CHEVALLOT Gerard - Henry dit :

    Au même titre que Macron et ses prédécesseurs ( surtout socialos) ferment les yeux sur des trafics en tout genre avec la complicité d’ONG islamo-gauchistes ( pléonasme) .
    Rassurons-nous personne n’en parlera et surtout pas en République Islamique de France !!!!

  2. José Pahat dit :

    Obama, pour lequel le monde entier était prêt à se faire endoffer à sec faire une chose aussi basse? Non, vous rigolez. Pas Obama, voyons! L’homme de pet, le pétomane américain, propre sur lui qui a redonné une virginité aux amis d’ahmadinéjad et cons- sorts ( le moins possible) aurait permis…. non! C’est un ami d’israèl, voyons! Vous avez lu son discous sur Jerusalem quand il est allé là- bas? Martial, impeccable, non? Il a rien d’un faux- cul obama, rien d’un hypocrite, d’une ordure, d’une pourriture, d’une saleté qui a fait pire au moyen- orient que Bush et avec le sourire, encore. Bonjour mademoiselle, au revoir madame!!!.
    En tout cas, faudra attendre longtemps avant qu’un vrai bilan soit tiré de son double septennat délétère. Faut le laisser encore prendre du blé pour ses conférences de daube et préparer l’élection de sa rombière, encore plus vicieuse que lui, si c’est possible ! Obama? Une crapule sous des allures de gentleman.
    Vous avez aimé obama, vous adorerez sa grognace.

  3. capucine dit :

    rien de m’étonne plus venant de la part d’Obama !!

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