Une enquête ouverte contre le sulfureux imam de Brest

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Islam. Une enquête a été ouverte contre l’imam de Brest, très connu pour ses nombreux prêches rigoristes sur Youtube et qualifié de « prêcheur de haine » par François Hollande. L’hebdomadaire le Point a tenté d’expliquer, sur son site internet, ce qui a poussé la justice à s’intéresser aujourd’hui à cet homme, pourtant réputé depuis longtemps pour ses prises de position extrémistes.
Rachid Abou Houdeyfa est connu depuis longtemps de la police et des médias. L’imam de Brest partage sans retenue des vidéos de ses prêches sur Youtube depuis plusieurs années : neuf-cents heures d’enregistrement qui ont valu au religieux le surnom « d’imam youtubeur ». Il y a quelques mois, on le voyait notamment condamner en des termes très virulents le rock’n’roll devant une assemblée d’enfants. Pourquoi donc, s’interroge le Point, le parquet de Brest a-t-il ouvert maintenant une enquête préliminaire à son encontre, comme le révèle Le Télégramme de Brest?
Ce n’est pas sa réputation sulfureuse d’imam extrémiste, puisque le 14 avril dernier, le président de la République le qualifiait déjà de « prêcheur de haîne » lors de l’émission Dialogues citoyens, sur France 2. Rachid Abou Houdeyfa a toujours affronté cette critique avec tranquillité. Sur internet, il rappelle qu’il n’est « ni salafi, ni Frère musulman, mais simple musulman de rite malikite » (une école juridique sunnite se réclamant de l’héritage de Mālik ibn Anas (711 – 795). L’un des fidèles de sa mosquée concède qu’il est « rigoriste, certes, mais pas extrémiste ». L’homme est d’ailleurs cité comme cible dans une revue de l’Etat islamique.

Une enquête pour rattraper une « bourde présidentielle » ?
Les partisans de l’imam youtubeur affirment que le récent intérêt de la justice pour leur mentor est une volonté de « rattraper une bourde présidentielle ». Lors de son intervention à la télévision, François Hollande avait en effet affirmé que la mosquée Sunna de Brest avait été fermée. « Il s’avère pourtant que ce n’est pas le cas et nous pensons que le chef de l’État a dû être mal renseigné ou qu’il s’est trompé de dossier (et de mosquée) » écrivent les proches de l’imam dans un communiqué. Et de faire remarquer que Rachid Abou Houdeyfa n’est mis en cause dans « aucune procédure judiciaire, n’a fait l’objet d’aucune plainte ou condamnation, n’a jamais commis le moindre délit pénal, n’a jamais enfreint la moindre loi ou été mis en examen suite à ses discours, contrairement à beaucoup de personnes ».

Relations douteuses
Selon le Point, la raison de l’ouverture de cette enquête est toute autre. Même si l’imam affirme que lors de la perquisition de sa mosquée, aucun élément n’a été trouvé qui le relierait à la mouvance islamiste, l’hebdomadaire évoque l’existence d’autres informations qui mettent en cause directement le religieux. Tout d’abord, ses relations douteuses, avec par exemple son prédécesseur algérien expulsé en 2004 pour avoir lancé un appel au djihad, et qui a fait depuis plusieurs séjours bretons.
Autre point d’intérêt des enquêteurs, la manière dont il finance son train de vie royal et les extensions de sa mosquée. L’imam youtubeur effectue régulièrement des voyages suspects au Canada, ainsi que dans la péninsule arabique, où il aurait rencontré des personnalités en lien avec des groupuscules djihadistes. Autant de raisons pour se pencher sur le cas du religieux.
source :
http://www.valeursactuelles.com/societe/une-enquete-ouverte-sur-le-sulfureux-imam-de-brest-61610

happywheels

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  1. roni dit :

    il devrait finir comme le capitaine crochet londonien

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