Une ex-Miss dénonce le chauffeur Uber un musulman antisémite

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Miriam Mattova, ancienne Miss Slovaquie 2012 et mannequin internationale, pensait rentrer tranquillement chez elle à Toronto après une soirée entre amis. Dans la nuit du 30 novembre, un ami lui commande un Uber. Quelques minutes après être montée dans le véhicule, elle évoque en appel vidéo un récent voyage en Israël. Le chauffeur freine brusquement, lui ordonne de descendre et lui lance qu’il ne transporte pas de passagers juifs. En pleine nuit, à un carrefour, la jeune femme se retrouve seule, choquée, avec le sentiment d’avoir été ciblée pour ce qu’elle est.
Pour la mannequin de 33 ans, cet épisode n’est pas un simple incident désagréable. Elle y voit un signal d’alarme. Elle raconte avoir immédiatement déposé une plainte auprès d’Uber, estimant qu’un tel acte, clairement antisémite, exige une réaction rapide et visible. Selon elle, attendre plusieurs jours pour répondre à une victime envoie un mauvais message : celui que ces comportements peuvent être banalisés, relégués au rang de simple litige de service. Elle insiste au contraire sur l’obligation de « prendre ses responsabilités » et de ne pas répondre à la haine par le silence.
Fille d’une mère slovaque et d’un père canadien, Miriam Mattova a longtemps partagé sa vie entre l’Europe et l’Amérique du Nord avant de s’installer de manière permanente au Canada en avril 2023. Depuis les attaques du 7 octobre et la guerre déclenchée par le Hamas, elle s’exprime régulièrement pour défendre le droit d’Israël à se protéger et pour dénoncer l’antisémitisme. Elle explique que la scène vécue dans ce taxi lui rappelle les récits de sa grand-mère, une Slovaque de 90 ans, survivante de la Shoah, qui lui a décrit ce qu’étaient les humiliations et les exclusions du « avant-guerre ».
Interrogée par la presse canadienne, la société Uber affirme de son côté que la discrimination n’a pas sa place sur sa plateforme et que chaque passager doit se sentir en sécurité et respecté. L’entreprise indique avoir pris des mesures à l’encontre du chauffeur mis en cause, sans préciser lesquelles. C’est précisément ce manque de transparence qui inquiète la jeune femme : Uber refuse de dire si le conducteur est toujours actif sur l’application, invoquant la protection de sa vie privée. Pour Miriam Mattova, une plateforme responsable aurait dû suspendre immédiatement tout chauffeur qui refuse une course uniquement parce que le client est juif.
Cet épisode survient dans un climat très tendu pour les communautés juives au Canada. Les audits récents sur l’antisémitisme montrent une explosion des incidents ces dernières années, avec des chiffres records à partir de 2023, particulièrement après le 7 octobre. Menaces en ligne, agressions verbales, vandalisations de synagogues ou d’écoles, mais aussi refus de service ou harcèlement dans la rue : pour de nombreux Juifs canadiens, le sentiment de sécurité s’est érodé, y compris dans des gestes du quotidien aussi banals qu’un trajet en VTC ou un repas au restaurant.
Face à cette réalité, l’affaire Mattova prend une dimension plus large que le seul conflit entre une cliente et un chauffeur. Elle pose la question de la responsabilité des grandes plateformes numériques, devenues des acteurs clés de la vie urbaine. Quand un conducteur affiche ouvertement sa haine ou refuse un passager pour des raisons religieuses, la réaction ne peut se limiter à un message standard de regrets. Les victimes attendent des procédures claires, des sanctions effectives et, surtout, la certitude que ce type de comportement ne sera pas toléré.
Miriam Mattova, elle, a choisi de transformer cette épreuve en engagement. Au-delà de sa carrière de mannequin, elle utilise ses réseaux sociaux pour soutenir Israël, porter l’étoile de David sans se cacher et relayer la voix des victimes. Lors d’un récent séjour en Israël, elle a rencontré l’ancien otage Ofir Engel et a appelé à un accompagnement psychologique renforcé pour celles et ceux qui reviennent de captivité. Consciente des risques pour sa carrière et de la perte de certains soutiens professionnels, elle persiste à affirmer qu’il est plus dangereux encore de se taire.
Son histoire rappelle que l’antisémitisme ne se limite pas aux slogans de manifestations ou aux messages anonymes sur internet. Il peut surgir dans un taxi, au coin d’une rue, en quelques phrases glaciales. Refuser de l’accepter, le dénoncer publiquement et exiger des réponses fermes des entreprises comme des autorités, c’est, pour Miriam Mattova, la seule manière d’éviter que l’histoire ne recommence. La lutte contre la haine des Juifs n’est ni une affaire de droite ni de gauche ; c’est un minimum moral que toute société libre doit défendre.
source
Jforum.fr
In the middle of the intersection, the driver suddenly hit the brakes and told Mattova to get out of the car. Mattova asked the driver what was happening, to which the driver (a Muslim woman) responded that she did not feel comfortable with Mattova in the car.
Source Jerusalem Post

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