Une historienne proche d’Alain Soral entartée en Tarn-et-Garonne

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Invitée par le curé de Saint-Antonin-Noble-Val, une historienne proche d’Alain Soral a été entartée
Invitée par un curé à participer à une conférence dans la commune d’Espinas, l’essayiste Marion Sigaut, dont des ouvrages ont été publiés par la maison d’édition fondée par Alain Soral, a fait les frais d’une attaque à la mousse à raser.
L’essayiste Marion Sigaut a été accueillie rudement à Espinas (Tarn-et-Garonne), dans la soirée du 15 janvier, où elle se rendait à une conférence organisée par le curé de Saint-Antonin-Noble-Val. Une vingtaine de personnes l’ont en effet aspergée de mousse à raser, a rapporté La Dépêche. «On a découvert par hasard sur une affiche siglée d’un drapeau bleu-blanc-rouge et d’une fleur de lys, ce cycle de conférences organisé par le curé de Saint-Antonin-Noble-Val. Nous sommes juste des citoyens du secteur, inquiets de voir que le curé de la paroisse organise et cautionne des conférences avec une personne tenant des propos historiques nauséabonds», s’est justifié Quorentin, l’un des participants à cette opération.
Les activistes facétieux reprochent à Marion Sigaut sa proximité avec Alain Soral, l’historienne étant éditée par sa maison d’édition, Kontre Kulture. Ces affinités avaient également coûté à l’essayiste sa place au sein du parti Debout la République (désormais Debout La France), dont elle était membre jusqu’à ce que Nicolas Dupont-Aignan l’en exclue, en 2014.
Le maire d’Espinas, lui aussi, s’est indigné de la venue de la conférencière dans sa commune, rapportant à La Dépêche avoir fait en sorte qu’elle ne s’exprime pas dans une salle publique. «Le curé est passé par le garagiste pour me demander la salle. J’avais donné mon accord. Lorsque j’ai vu à quel mouvement appartient la conférencière, je lui ai dit que ce n’est pas possible», a fait savoir l’édile du sud-ouest, Daniel Durand, précisant que le prêtre avait finalement organisé le colloque dans l’église de Verfeil-sur-Seye.
D’après le site d’Alain Soral, «les gendarmes sécuriseraient l’événement».
Source :
https://francais.rt.com/france/32354-historienne-proche-dalain-soral-entartee-marion-sigaut

FICHE WIKIPEDIA

Marion Sigaut, née le 2 juin 1950 à Paris1, est une écrivaine et conférencière française, titulaire d’un diplôme d’études approfondies en histoire.
Elle a publié des ouvrages relatifs à l’histoire du XVIIIe siècle en France, aux affaires religieuses, policières et judiciaires de la fin de l’Ancien Régime jusqu’aux débuts de la Révolution française. Proche du mouvement Égalité et Réconciliation, elle a notamment publié aux éditions Kontre Kulture des analyses critiques de Voltaire et de l’époque des Lumières.
Selon ses différents écrits autobiographiques, dont elle a donné quelques éléments à l’occasion d’entretiens ou de conférences, Marion Sigaut a grandi à Clamart, en proche banlieue parisienne, dans une famille de tradition catholique, et elle fait ses études secondaires au lycée François-Villon à Paris.
En 1989, elle publie, par l’intermédiaire de Jeanne Charpentier, son premier livre Le Petit Coco chez l’éditrice Sylvie Messinguer2. Elle y raconte son drame familial, qui l’oppose fortement à son père et la mène à renoncer à ses anciennes valeurs chrétiennes à l’occasion des événements de mai 68. Elle tente alors l’expérience du kibboutz et fait plusieurs voyages de quelques mois en Israël à partir de 1971. Quand elle n’est pas en Israël, elle travaille à l’époque comme secrétaire pour des maisons d’édition ou de presse3.
En 1991, en pleine guerre du Golfe, son livre Les Deux Cœurs du monde : du Kibboutz à l’Intifada est édité par Françoise Verny chez Flammarion. Elle y raconte son expérience israélienne, d’abord dans les kibboutz puis comme militante de la cause palestinienne.
En 1994, elle consacre un nouvel ouvrage à la question israélienne, et particulièrement à celle de l’immigration de milliers de juifs russes en Israël, afin d’y former une nouvelle communauté. Il s’agit de Russes errants sans terre promise publié chez L’Harmattan, romancé mais basé sur des témoignages réels. L’ouvrage est notamment recensé par l’universitaire Nicole Beaurain comme un « livre reportage dont la lecture est passionnante » sur « un aspect mal connu d’Israël : les conditions d’intégration des Juifs russes ». Selon la sociologue, l’auteur « connaît bien Israël et avoue éprouver une passion pour ce pays et les peuples qui y vivent »4. Le livre est cité par le journaliste militant Michel Warschawski dans un ouvrage à propos du conflit israélo-palestinien, prônant la paix et l’égalité des droits5.
Par la suite, au milieu des années 1990, Marion Sigaut collabore avec le Comité catholique contre la faim et pour le développement pour lequel elle écrit trois ouvrages de type journalistique6 : Libres femmes de Palestine, sur l’invention d’un nouveau système de santé en Palestine, La Terre promise aux Sud-Africains sur les laissés pour compte après l’apartheid, et enfin Mansour Kardosh : un juste à Nazareth, biographie d’un militant arabe israélien pour lequel elle obtient le 26e prix Palestine – Mahmoud Hamchari 19987. Le premier et le dernier de ces trois ouvrages font partie d’une « bibliographie sélective et bilingue d’ouvrages et d’articles consacrée au processus de paix qui a conduit à la signature de l’accord Gaza-Jéricho, et à l’émergence d’une situation nouvelle avec la création des Territoires autonomes palestiniens »8 constituée par l’Institut du monde arabe en 19989.
À partir de cette période, elle va s’intéresser à des affaires d’enlèvements d’enfants perpétrés à Paris sous le règne de Louis XV. En 2001, avec pour objectif de faire des recherches approfondies sur la question, elle reprend ses études d’histoire afin d’obtenir à la fois une méthode de travail rigoureuse et une forme de crédibilité. En 2005, elle obtient un diplôme de troisième cycle universitaire français (équivalent de l’actuel master 2) à l’université Paris-VII en validant un diplôme d’études approfondies grâce à un mémoire sur Les enfants de l’Hôpital de France au XVIIIe siècle10. En 2008, en prolongement de ce mémoire, Marion Sigaut publie La Marche rouge, les enfants perdus de l’Hôpital général qui raconte, sur fond de soulèvement sanglant de parents indignés, sa découverte d’une série d’événements liés à l’Hôpital général de Paris, institution laïque et dévote qui a couvert un gigantesque trafic d’enfants pauvres.
En décembre 2010 paraît Le Mystère du tableau de David, essai historique autour de la disparition du tableau Les Derniers Moments de Michel Lepeletier. À partir des travaux d’Arnaud de Lestapis, l’auteur avance que l’enquête diligentée par la Convention pour retrouver l’assassin de Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau masque en fait un secret d’État. Elle fait également une critique du plan national d’éducation rédigé par ce même Lepeletier, plan qui fut applaudi notamment par Robespierre et qu’elle décrit comme un programme totalitaire de travaux forcés des enfants de la République. L’ouvrage est recensé par l’universitaire Marcel Dorigny, notamment membre du Comité des travaux historiques et scientifiques, dans la revue spécialisée Dix-huitième siècle11.
Résidant en Bourgogne, elle écrit depuis l’automne 2011 des articles de vulgarisation historique sur l’absolutisme royal et ses opposants nommés De la centralisation monarchique à la révolution bourgeoise. En mars 2010 elle publie un roman historique, toujours chez Jacqueline Chambon, Mourir à l’ombre des Lumières, l’énigme Damiens, sur Robert François Damiens.
Au milieu des années 1980, elle côtoie les milieux troskistes lambertistes et figure sur une liste de ce courant lors des élections législatives de 1986, aux côtés de Daniel Gluckstein par exemple12.
En novembre 2012 elle devient déléguée nationale à la Vitalité de la langue française au sein du parti Debout la République (DLR)13.
Proche d’Alain Soral et de son mouvement Égalité et Réconciliation14, elle renonce ensuite à son poste de déléguée nationale de « Debout La République » à la demande de Nicolas Dupont-Aignan15. Ses derniers ouvrages sont publiés par la maison d’édition d’Alain Soral : Kontre Kulture.
Conspiracy Watch la présente en 2013 comme une personnalité de « la complosphère francophone » : son « courage » est salué par Étienne Chouard, Dieudonné « l’accueille dans son théâtre », et Alain Soral « assure la promotion de ses écrits et de ses vidéos »16.

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8 Commentaires

  1. TRAVERT Jérôme dit :

    Bravo la LDJ!!!

    Continuez

  2. Jacques dit :

    De la crème sur une tarte,quoi de plus logique…
    C est la tarte tatin,ou tarte catin plutôt.

  3. Didier Swartz dit :

    Le cycle de conférences organisées par l’abbé Sylvain Coulon, le prêtre de Saint-Antonin-Noble-Val, n’est pas passé inaperçu ce week-end. En effet, le curé de cette petite paroisse à l’est de Tarn-et-Garonne avait, en effet, invité, pour trois conférences à Espinas, Verfeil-sur-Seye et enfin Castelnau-d’Estrétefonds (31), la très controversée essayiste Marion Sigaut. Une historienne dont les ouvrages sont publiés chez l’éditeur Kontre Kulture. Une maison d’édition tenue par l’idéologue d’extrême droite Alain Soral qui, après être passé par le PCF et le FN, a créé son propre mouvement, Égalité et Réconciliation (E & R). Ce proche de Dieudonné est régulièrement condamné pour «injures raciales ou antisémites», «provocation à la haine, discrimination» et «apologie de crimes de guerre et contre l’humanité». La première conférence de Marion Sigaut, qui s’est tenue vendredi, dans une petite salle paroissiale, La Clé des champs, à Espinas, a été pour le moins agitée. Hostile à la venue de cette proche d’Alain Soral, un petit groupe d’une vingtaine d’habitants du secteur avait, en effet, prévu de l’accueillir en l’entartant de mousse à raser et avec des cloches de brebis (notre édition du 15 janvier).

    Couverte de mousse, la conférencière, visiblement habituée à être bousculée, a poursuivi, peu après, son allocution face à un maigre auditoire. Le lendemain (samedi), c’est accompagnée d’une quinzaine de gendarmes de Saint-Antonin-Noble-Val, avec les renforts du PSIG de Montauban et même d’une équipe cynophile que Marion Sigaut a fait son entrée à Verfeil-sur-Seye, où elle a tenu sa deuxième conférence. Une causerie qu’elle devait tenir au préalable dans la salle des fêtes. Elle a finalement eu lieu dans l’église, après le refus du maire Daniel Durand de céder la bâtisse communale. Après avoir pique-niqué sur place, une quarantaine de personnes a suivi l’escorte jusqu’au parvis de l’église, où une banderole «extrême droite : ni ici ni ailleurs» avait été disposée.

    À la sortie, ces mêmes manifestants, qui avaient lâché un troupeau de brebis, barrant la sortie de l’église, n’ont pas manqué d’interpeller l’abbé Coulon sur ses choix très discutés par ses paroissiens. «Si son objectif était de faire parler de lui, on peut dire que celui-ci a réussi son coup», lâchait l’un des manifestants. Quant à l’ultime conférence du week-end, prévu dimanche, en Haute-Garonne, elle a finalement été annulée pour «des raisons de sécurité», indiquait le site Internet d’Alain Soral. Il est plus vraisemblable que la faiblesse de l’assistance attendue à Castelnau-d’Estrétefonds ait quelque peu rebutée la conférencière.

  4. LEHI dit :

    Avec sa gueule et ses idées de merde , difficile de l’imaginer se faire asperger le visage avec de la semence humaine !
    Elle a surement conservé un peu de la mousse à raser pour ses besoins intimes !

    Qu’elle crève !

  5. Jean-Marc dit :

    A quand le prochain ralliement, et vers lequel ?
    Peut-être un retour marqué au sionisme, allez savoir ?

  6. Olivier dit :

    C’est la branche Maurrassienne de l’extrême droite.
    Il est probable qu’elle soit avant tout un peu paumée.

  7. nadia dit :

    « Une maison d’édition tenue par l’idéologue d’extrême droite Alain Soral qui, après être passé par le PCF… »

    Marre de lire ça. Répéter un truc un milliard de fois n’en fait pas une vérité (ou alors Goebbels avait raison).

    Les gauchistes de La Horde s’y connaissent certainement mieux que personne pour séparer les faux des vrais et voici ce qu’ils écrivent:

    « Quelqu’un qui prétend (entre autres) être passé par le PCF, être champion de boxe, partager les préoccupations des classes populaires ALORS QUE PERSONNE NE LE CONNAIT PLACE DU COLONEL FABIEN (*), qu’il est surtout champion de course à pied quand ça chauffe et qui, au final, ne fait que gérer un business juteux en jouant sur les préjugés raciaux contre les rapports de classe, cela s’appelle un imposteur. »

    Je ne crois pas au PCF de Soral.

    (*) La Place du Colonel Fabien, c’est le siège du PCF, comme chacun sait.

  8. nadia dit :

    Autre chose d’amusant, aussi, c’est que ce genre d’articles est toujours plus généreux envers Soral que ne le sont ses propres « collègues »; en fait, ils contribuent à sa publicité d’autopromotion en l’appelant un « idéologue ».

    En effet:

    *André Waroch, dans ‘Alain Soral ou la Duplicité permanente’, l’appelle « sociologue pour mongoliens »(!)

    *Pour François-Xavier Rochette, son rôle d' »agitateur d’idées » se borne à « vendre des vidéos indigentes à deux euros ».

    *Quant à Alain de Benoist, il déclare dans ‘Alain Soral, l’Imposteur’ de Pauline Graulle que Soral « n’est pas un théoricien » et qu’il n’attire que « par sa véhémence ».

    Bref, je suis étonnée que les adversaires de Soral lui accordent plus de crédit que ses propres alliés objectifs en termes de géographie politique!!

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