Venette (60) : « Vive Daesh », « Baise la France », « Paix à Salah Abdeslam », un franco-colombien condamné

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« Vive Daesh ». « Paix à Salah Abdeslam ». Voilà quelques-uns des tags qui ont valu à Lucien d’être condamné, ce mardi, pour apologie publique d’acte de terrorisme.
Des faits commis le 31 mars dernier, au centre de formation Proméo, à Venette. Mais compte tenu de son parcours de vie chaotique et de son profil psychologique trouble, l’homme de 28 ans n’a écopé que d’une contrainte pénale, une peine de sursis avec mise à l’épreuve renforcée. « Si vous ne suivez pas les soins prescrits et que vous ne retrouvez pas de travail, vous ferez trois mois de prison. On ne fait pas l’apologie du terrorisme quelques semaines après des attentats qui ont meurtri un pays », tance Pascal Cladière, le président du tribunal.
Lucien, orphelin colombien, recueilli enfant par un couple du Compiégnois, a passé huit ans en prison sur les dix dernières années de sa vie. Ce 31 mars, il avait rendez-vous chez Proméo pour un entretien afin de passer une formation professionnelle qualifiante. « Mais ça s’est mal passé. Encore une fois. J’essaye de m’en sortir, mais je n’y arrive pas, alors j’ai pété un plomb », explique le prévenu à la barre.
En repartant, dans une salle de cours de Proméo, il aperçoit et s’empare d’un feutre posé sur une table. Puis il entre dans les toilettes du hall d’entrée. Là, il laisse exploser sa colère, tague sur le miroir, sur une porte et sur un mur des propos qui dépassent le principe de la liberté d’expression : « Vive Daesh », « Vive l’Etat islamique », « Daesh en force », « Baise laFrance », « Paix à Salah Abdeslam ». « En France, on a la liberté de s’exprimer mais on ne peut pas tout dire. Un centre de formation est considéré comme un lieu public. Donc vous passez sous le coup de la loi », explique Aurore Roulet, substitut du procureur.
Malgré des propos confus, voire contradictoires, Lucien explique qu’au cours de ses années de détention, il a été approché par des détenus radicalisés. Catholique, il admirait néanmoins leur esprit de solidarité et leur capacité à s’unir en communauté. Il les enviait, lui qui se sentait seul et abandonné.
Source :
http://www.leparisien.fr/compiegne-60200/venette-condamne-pour-apologie-du-terrorisme-apres-avoir-tague-vive-daesh-03-05-2016-5764869.php

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1 Comment

  1. Françoise SAADOUN dit :

    ça suffit de leur trouver toujours des excuses- des personnes seules et abandonnées, il y en a de plus en plus- pas de régime spécial-

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