Esther Benbassa, sénatrice comique

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par Valérie Toranian

Esther Benbassa, sénatrice Europe Écologie Les Verts, a des convictions. C’est respectable. Du bagout. C’est indispensable pour exister dans l’arène politique. Mais a-t-elle encore une pensée cohérente et de gauche ? C’est toute la question.
Sur les réseaux sociaux, elle s’exprime contre tout ce que propose le gouvernement d’Emmanuel Macron. Elle faisait de même lors du quinquennat de François Hollande. L’opposition systématique est son métier. Notre sénatrice n’a pas peur de se prendre les pieds dans le tapis, ni d’entrer en contradiction avec elle-même ou les valeurs qui lui sont chères. Sa posture est tellement idéologique et si peu politique qu’elle en devient hilarante. Ne boudons pas notre plaisir et revenons tout d’abord sur sa réaction à l’acte héroïque de Mamoudou Gassama, le migrant malien qui a sauvé un enfant suspendu dans le vide.

Esther Benbassa salue immédiatement son exploit. « Homme courageux, plein d’audace, auquel un enfant de France doit la vie, Mamoudou Gassama doit voir sa situation régularisée sans délai. Il incarne les valeurs de solidarité et d’humanisme que la République se doit d’honorer et de promouvoir ». Le lendemain, prise au dépourvu par le président de la République qui reçoit le jeune migrant à l’Élysée, elle conspue « la com à l’état pur » d’Emmanuel Macron.
Le président a pourtant (conformément à son souhait !) décidé, au nom des valeurs de solidarité et d’humanisme de la République, de régulariser la situation du migrant sans papiers… Furieuse d’être dépassée sur sa gauche par un président qu’elle honnit, Esther Benbassa conclut son tweet par ces mots rageurs : « Sinistre et immorale comédie d’un pouvoir sans principes ». On pourrait lui retourner la phrase : cocasse et immorale comédie d’une élue sans principes…
L’opposition systématique et sans cohérence touche généralement l’être humain aux alentours de deux ans. Bien connue des parents, cette période s’estompe au fur et à mesure que l’enfant maîtrise davantage le langage. Une rechute importante est à prévoir au moment de l’adolescence : elle s’accompagne souvent d’une apathie extrême. Esther Benbassa n’a pas renoncé à la toute puissance de ses deux ans ni à la crise d’adolescence de ses quatorze ans. Ce qui nous amène tout naturellement à la seconde prise de parole comique de notre sénatrice.
« Elle fait partie de ceux qui appellent de leurs vœux, à défaut d’un grand soir qui n’arrive pas, une mobilisation du peuple de gauche, une conscientisation de la jeunesse. »
Lors du rassemblement de « convergence des luttes » du samedi 26 mai auquel appelait l’élue d’EELV, mais qui fut boudé par les Français, Esther Benbassa très fière de sa revendication, brandissait une pancarte sur laquelle on pouvait lire : « Plus de cannabis, moins de police. » Un mot d’ordre anarco-libertaire qu’on pourrait comprendre venant d’un lycéen ou d’un étudiant exaspéré après l’évacuation par les forces de l’ordre des rares universités occupées.
Mais Esther Benbassa est une élue de la République. Et pas n’importe quelle élue puisqu’elle se positionne à gauche, dans une contestation parfois radicale (voir plus haut). Elle fait partie de ceux qui appellent de leurs vœux, à défaut d’un grand soir qui n’arrive pas, une mobilisation du peuple de gauche, une conscientisation de la jeunesse, un combat des plus démunis pour une société plus juste, plus solidaire, plus émancipatrice.
Il fut un temps ou l’on disait que les jeunes votaient avec leurs pieds. Ils manifestaient, ils se rebellaient contre l’ordre établi, les groupuscules étaient légions, les idéologies battaient le rappel des consciences. C’était il y a cinquante ans. Cette période est révolue. La jeunesse vote peu. Y compris lors des élections estudiantines. Mais elle n’est pas non plus dans la rue. Les occupations des universités, le zadisme, la radicalité sont le fait de groupuscules très marginaux.


La jeunesse est ailleurs. Volatile, perméable à beaucoup d’influences, en affinité sur les réseaux sociaux, dans un redécoupage inédit de ses références, de ses identités.
Esther Benbassa milite pour une libéralisation du cannabis, ce en quoi elle rejoint les économistes les plus libéraux. Un raisonnement plus marxiste devrait lui faire redouter les effets de cet opium du peuple sur les jeunes cerveaux qu’elle souhaite convertir à sa cause. Les bourgeois peuvent dormir tranquille, l’ordre règne : son agent/idiot utile est le fumeur de cannabis, très cool et si peu subversif.
Le cannabis n’est pas une drogue douce. Chez le collégien il est relié sans surprise à la baisse des performances scolaires. Entre autres troubles, il altère la mémoire, diminue les capacités cognitives, favorise le développement de l’anxiété, la dépression avec risques suicidaires, la vulnérabilité schizophrénique aiguë*. Aujourd’hui le cannabis est beaucoup plus dosé en THC (principe psychotrope) ; si une « formule douce » était légalisée, cela n’empêcherait pas les dealers de recentrer leur trafic sur de nouveaux cannabinoïdes de synthèse aux promesses stupéfiantes accrues. Et d’attirer les jeunes en quête de transgression.
« Le cannabis pour tous, c’est le contraire de l’éveil des consciences. Moins de police c’est le contraire du credo républicain. »
Quant au souhait de la sénatrice de voir la police disparaître, encore un contresens risible en totale opposition avec ses valeurs. Demander plus de police, voilà qui aurait été cohérent pour une élue de gauche. Plus de police de proximité, plus de police pour accueillir les victimes dans les commissariats, plus de police pour assurer la sécurité dans les quartiers difficiles, pour être à l’écoute du terrain, repérer les marginalisations, les phénomènes de radicalisation.
Le cannabis pour tous, c’est le contraire de l’éveil des consciences. Moins de police c’est le contraire du credo républicain. C’est moins d’État pour protéger les plus pauvres, les plus démunis, les plus vulnérables de la société. Plus de cannabis, moins de police, voilà deux assertions ultra libérales et cyniques. Esther Benbessa se rêvait grande sénatrice de gauche. Elle a perdu ses principes, sa cohérence et sa boussole idéologique pour se lancer dans le comique. Une grande carrière s’ouvre à elle.
* Informations extraites de la tribune du Professeur Jean Costentin, président du Centre national de prévention, d’études et de recherches sur les toxicomanies, Le Figaro 28 mai 2018.
Source :
http://www.revuedesdeuxmondes.fr/esther-benbassa-senatrice-comique/

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13 Commentaires

  1. Pierre dit :

    Une baudruche qui n’existe que par ses propos haineux

  2. gerard dit :

    un aspect du personnage doit être souligné, le culte de sa personne ; elle est de toutes les fêtes passe une partie non négligeable de son temps à se faire photographier avec tout illustre inconnu dans la manifestation de ses positions (je n’ai pas utilisé le terme convictions à dessein)

  3. bombo-lony dit :

    avec son nom
    benbassa fils de la pete sure quelle pue la merde

  4. Franck dit :

    Mieux vaut ne pas parler de cette Turco-israelo-Française qui hurle avec les islamistes.
    Laissez-la rejoindre les poubelles de l’histoire avec Enderlin ils se tiendront chaud.

  5. Alice dit :

    il me semble qu’elle a fait partie d’une liste europe palestine

  6. Hector dit :

    Cette femme sénatrice, c’est bien la preuve que nos députés et sénateurs ne sont pas les garants de valeurs démocratiques.

    Elle incarne bien ces abuseurs de démocratie:

    « la démocratie me permet de dire tout ce que je veux et n’importe comment. »

    Et non Benbassa, quant on est sénateur français, c’est au titre des régions donc on s’occupe de la France et seulement de la France, il y a suffisamment de problèmes à régler en France mais, bien entendu, ces sénateurs ne se préoccupent pas de la France mais de la…Palestine, histoire de ne rien régler en France, mais pire, ils génèrent des problèmes d’ordre politique, économique, sociaux, culturels au nez et à la barbe de tous les français, sans aucune impunité! cherchez l’erreur…

  7. Hector dit :

    A propos, c’est quoi son CV?§

  8. Jacques dit :

    J espère qu’elle n est pas recyclable.

    • alfrance dit :

      si!est recyclable rien ne se perd rien ne se crée tout se transforme LAVOISIER. n importe quelle matière organique est recyclable sur une épave on trouve tout le temps des pièces détachées.

  9. Rony d'Alger dit :

    Elle a fait quatre ou cinq années d’études universitaires en Israël, à Yeroushalaïm, à Har Ha Tsofim, au Mont Scopus, et a probablement bénéficié d’une bourse versée par l’État d’Israël. Cela ne l’empêche pas de déverser son fiel sur L’État Juif et logiquement de motiver et d’amplifier la haine meurtrière de certains. Elle est éminemment méprisable.

  10. Ziona dit :

    Aussi pathétique que sa couleur de cheveux

    • liguedefensejuive dit :


      remarquons que la carte d’Israel sur la couverture de son libre « Israel Imaginaire » inclus Gaza et La Judée Samarie. Ce qui est en contradiction avec ses déclarations

  11. samuel dit :

    Une idiote inutile

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