France : le chanteur ArtDéco victime de boycott après avoir rendu hommage à son grand-père rescapé de la Shoah
On l’accuse de soutenir le « génocide à Gaza » alors qu’il ne s’est jamais exprimé publiquement sur Israël
Depuis le 7 octobre, de nombreux artistes israéliens ou juifs français font l’objet de boycott ou tentatives de boycott, afin de les empêcher de se produire en raison de leur soutien présumé aux opérations de Tsahal à Gaza.
Invité de l’émission Ça se débat ! sur i24NEWS, animée par Raphaël Hassine, le chanteur pop-rock Théo Aboukrat, connu sous le nom de scène ArtDéco, témoigne de ce triste phénomène. Il raconte comment sa carrière a brutalement déraillé à la suite du 7 octobre 2023. « J’avais signé avec une agence de booking pour une série de concerts, dont une scène partagée avec un autre artiste. Mais cinq jours avant l’événement, celui-ci a refusé de jouer avec moi », explique-t-il.
L’autre chanteur aurait justifié son refus par des « raisons personnelles », avant que la vérité n’émerge : il refusait de se produire à ses côtés, l’accusant d’être un soutien au « génocide » à Gaza. Théo Aboukrat affirme n’avoir pourtant jamais pris position sur le conflit ni tenu le moindre propos politique.
L’affaire ne s’est pas arrêtée là. L’agence de booking, craignant la polémique, a rompu son contrat. « On m’a simplement dit que j’étais devenu un artiste sujet au boycott, et donc un risque au niveau financier », raconte-t-il.
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Le chanteur assure pourtant n’avoir jamais publié de message de soutien à Israël le 7 octobre ni après. Il pense que les soupçons à son encontre viennent d’un hommage posté à son grand-père, rescapé de la Shoah et récemment décédé : il avait rendu hommage à sa mémoire en évoquant la tradition juive. « Je crois que c’est de là que tout est parti », confie-t-il.
Théo Aboukrat ne se considère pas comme un cas isolé. « De nombreux artistes juifs subissent la même chose, parfois simplement à cause de leur nom ou des comptes qu’ils suivent sur Instagram », explique-t-il. Il évoque un ami et collègue artiste qui fait de la musique jazz klezmer et qui a vu nombre de ses connaissances s’éloigner de lui au cours des deux dernières années. Il a également perdu des opportunités professionnelles, uniquement parce que son nom a une consonance hébraïque.
Selon lui, les programmateurs invoquent souvent des « coûts de sécurité » pour refuser de faire jouer des artistes juifs. « En réalité, il y a toujours une excuse », dit-il. « On nous prête des positions politiques qu’on n’a jamais exprimées. »
Interrogé sur le paradoxe d’un milieu culturel réputé comme de gauche et perçu comme tolérant et ouvert, Théo Aboukrat dénonce une forme d’hypocrisie. « Le monde du spectacle se veut progressiste, mais au nom de certaines valeurs, il en sacrifie d’autres », pointe-t-il.
Pour lui, les artistes juifs en France sont aujourd’hui pris dans un engrenage où tout est prétexte à les écarter, comme si le conflit israélo-palestinien leur collait à la peau.
Source I24News

C’est fou qu’il y ait de l’apartheid dans le milieu artistique alors que ces mêmes artistes professent à longueur de temps la tolérance et le mélange des genres. Décidément le fait d’être simplement juif rend complètement dingue certaines personnes dans ce milieu qui se veut soit-disant progressiste.
C’est pire qu’en 40 car cette lâcheté n’est motivée que par l’argent. A gerber …..