Jawad Bendaoud : un an de prison pour «menaces de mort»

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En appel, le « logeur » de terroristes du 13 novembre a vu sa peine doublée. Une victime du Bataclan affirmait avoir été menacée de mort dans le couloir du palais de justice.
Ce ne sont plus six mois mais douze. Jawad Bendaoud a été condamné ce mercredi à un an de prison avec maintien en détention par la cour d’appel de Paris qui le jugeait pour des « menaces de mort » contre une victime des attentats du 13 novembre 2015.
Cette condamnation intervient deux jours avant la décision dans son procès en appel pour « recel de malfaiteurs terroristes », attendue vendredi. Après avoir été relaxé dans ce dossier en février 2018, Bendaoud a été rejugé en novembre et décembre pour avoir logé deux djihadistes du 13-Novembre, dont Abdelhamid Abaaoud, l’un des cerveaux présumés des attaques de Paris et Saint-Denis. Il encourt six ans de prison.
C’est à la sortie de ce procès, le 5 décembre, qu’une altercation s’était produite entre Jawad Bendaoud, 32 ans, qui comparaissait alors libre, et Sarah Z., une victime des attentats qui venait de témoigner. Celle-ci l’a accusé de l’avoir menacée de mort dans les couloirs du palais de justice : « Je vais te tuer. Tu vas voir ce que je vais te faire », lui aurait-il dit. Jawad Bendaoud a, lui, nié ces menaces.

Lors du premier procès en comparution immédiate pour « menaces de mort », le 11 décembre, il a affirmé lui avoir dit : « Évite de dire que je suis coupable alors que tu ne sais pas si je suis coupable ». « Vous venez de condamner un innocent, Madame », avait assuré Jawad Bendaoud à la présidente du tribunal, alors qu’il partait en détention. « Cette personne rêve de me voir derrière les barreaux », a-t-il crié. « Parce que je suis le logeur et elle la victime, c’est forcément moi le menteur », a-t-il ajouté, alors qu’un policier le retenait.
Sur Twitter, le député de Seine-Saint-Denis Stéphane Peu (PCF) a estimé que cette condamnation était une « bonne nouvelle ».

source :

http://www.leparisien.fr/faits-divers/jawad-bendaoud-un-an-de-prison-pour-menaces-de-mort-27-03-2019-8040621.php


Jawad Bendaoud, né le 30 août 1986 à Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), est un criminel français. Il est connu pour avoir hébergé, « sans le savoir », dans un appartement de Saint-Denis, à la demande d’Hasna Aït Boulahcen7, par l’entremise de Mohamed oulida, les deux derniers terroristes en fuite à l’origine des attentats du 13 novembre 2015, Abdelhamid Abaaoud et Chakib Akrouh, raison pour laquelle il a été surnommé parfois « le logeur de Daech ». C’est dans ce même logement qu’a eu lieu l’opération policière durant laquelle ont péri les derniers terroristes ayant commis ces attentats.
Ses déclarations au moment de son arrestation en direct ont fait de lui un mème. Néanmoins, il n’a pas été reconnu coupable de complicité dans l’affaire des attentats du 13-Novembre et a été relaxé en première instance. Il a été jugé en appel en décembre 20188.
Il est né en France dans un milieu modeste, au sein d’une famille de cinq enfants d’origine marocaine berbère d’Agadir. En 2006, au cours d’une rixe au sujet de la disparition d’un portable, il tue avec un couperet son meilleur ami qui s’était interposé entre les protagonistes9. Il se rend le soir même aux policiers. Lors de son procès, en 2008, il assure que le coup porté à son ami était involontaire10. En 2008, il est condamné à huit ans de prison par la Cour d’assises de Seine-Saint-Denis pour coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner11.
Libéré après six années de détention en 2013, il devient le « caïd » de la rue du Corbillon à Saint-Denis. Des riverains excédés par ses menaces verbales auraient déposé une main courante contre lui12. En 2014 et 2015, il est condamné 13 fois à des peines de prison notamment pour infraction à la législation sur les stupéfiants, détention d’armes aggravée en réunion, faux et usage de faux, conduite en état d’ivresse, violences conjugales, ou encore violences aggravées en réunion13.
Au moment des attentats de novembre 2015, Bendaoud travaille comme « homme de main » pour le compte de trois frères marchand de sommeil, qui possèdent plusieurs appartements en Seine-Saint-Denis12. Interdits de location, les trois hommes ont recours à des intermédiaires pour gérer leurs biens. Ils emploient ainsi Bendaoud pour sélectionner des locataires, récupérer les loyers en espèce et expulser les mauvais payeurs. C’est dans un de ces logements, situé 48 rue du Corbillon que Bendaoud accepte d’héberger Abaaoud et ses complices, après les attentats du 13 novembre13. Le 13 juin 2018 il se fait interner en psychiatrie pour une crise de démence après avoir dégradé le domicile de ses parents14. Le même mois, il invite chez lui l’ancien garde du corps d’Emmanuel Macron, Makao15, qui sera contraint d’arrêter toute mission avec l’Elysée sur ordre d’Alexandre Benalla16,17.
En octobre 2018, il livre son premier long entretien exclusif, dans lequel il raconte tout, sur plus de trente pages, à la revue littéraire « Adieu », fondée par David et Julien Vesper18.

Après l’opération policière du 18 novembre 2015, au cours de laquelle les trois terroristes sont tués, Jawad Bendaoud est appréhendé par la police. Pendant son arrestation, il est brièvement interviewé par un journaliste de la chaîne BFM TV, auquel il affirme : « J’étais pas au courant que c’était des terroristes (…) On m’a demandé de rendre service, j’ai rendu service, Monsieur. On m’a demandé d’héberger deux personnes pendant trois jours, j’ai rendu service tout simplement. Je ne sais pas d’où ils viennent, on est au courant de rien, Monsieur ». Il est emmené quelques instants plus tard par les policiers. La vidéo de ses réponses aux journalistes suscite de très nombreuses moqueries sur les réseaux sociaux. Surnommé le « logeur de Daech », il devient même, dans les jours qui suivent, un phénomène Internet, jusqu’à faire figure de « bouffon » servant d’exutoire à une opinion publique choquée19.

Jawad Bendaoud est ensuite mis en examen pour « recel de malfaiteurs terroristes », son procès s’ouvre le 24 janvier 2018 devant la XVIe chambre du Tribunal correctionnel de Paris. Il comparaît en même temps que Mohamed Soumah, l’un de ses complices habituels, et Youssef Aït Boulahcen, le frère d’Hasna Aït-Boulahcen. Pendant les audiences, Bendaoud se fait remarquer par son comportement fantasque et ses nombreuses déclarations qualifiées de surréalistes20.
Il est relaxé, le 14 février, des faits qui lui étaient reprochés — le tribunal estimant qu’il n’est pas prouvé que l’homme a « fourni un hébergement à des terroristes en vue de les soustraire aux recherches »21. Le parquet, qui avait requis 4 ans de prison contre Jawad Bendaoud, fait aussitôt appel du jugement22,23.
Alors que son procès en appel doit se tenir le 21 novembre 2018, il est placé en garde à vue le 24 avril 2018 pour avoir proféré des menaces de mort sur son ex-compagne en vue d’une comparution immédiate au tribunal de Bobigny le 25 avril 201824. Jawad explique ces menaces du fait que son ex-compagne lui ait envoyé des vidéos la montrant lors d’ébats amoureux avec un autre homme25. Les menaces qui lui sont reprochées remontent à fin mars et ont été faites « à distance » par « textos et appels ». Le parquet requiert dix mois de prison dont quatre avec sursis et mandat de dépôt,et le tribunal le condamne à six mois de sursis avec mise à l’épreuve, obligation de soins, de travail ou de se former26.
Le 4 juillet 2018, il est à nouveau placé en garde à vue au commissariat de Saint-Denis (93) pour des faits d’outrage et rébellion commis à l’encontre de fonctionnaires de Police. Jawad Bendaoud aurait insulté des policiers tout en filmant la scène avec son téléphone. Lors de cette arrestation, il aurait encouragé des personnes présentes à proximité à le libérer. Il a également été trouvé porteur de quelques grammes de cannabis.
Lors de son procès en appel, il continue de nier violemment les accusations, jusqu’à faire suspendre l’audience

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4 Commentaires

  1. Jacko lévi dit :

    Ben alla…………ben attar……….ben daoud………….

    Vous n’ en n’ avez pas ras la kippa de toutes ces Bennes a ordures ??

  2. Jacko lévi dit :

    tout arrive !!

    Changement de cap : le parlement suédois évoque le déplacement de son ambassade à Jérusalem
    Coolamnews | David Sebban

  3. Nitzotz dit :

    Ce qu’il y a de bien avec lui, c’est que sa connerie surpasse sa dangerosité.

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