« Les musulmans et la machine de guerre nazie , le croissant et la croix gammée » de David Motadel

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Dans son livre, David Motadel détaille la stratégie allemande en Afrique du Nord, sur le front de l’Est et dans les Balkans.
L’élite nazie affichait une certaine prédilection pour le préfixe «pan», dérivé du grec et accordé aux nécessités de la mobilisation totale. Dans le pangermanisme, le paneuropéisme, le panislamisme, le panarabisme ou le pantouranisme, l’union des peuples de langue turque, il marque une idée de globalité accordée à leurs songes de démesure.
Parmi les architectes «des politiques nazies en direction de l’islam», l’historien allemand David Motadel distingue Karl Ernst Haushofer. Esprit brillant et brumeux à la fois, le directeur de l’Institut für Geopolitik de Munich s’était intéressé au potentiel politique de la religion des mollahs dès les années 1930, à une époque où Adolf Hitler s’en tenait encore à un nationalisme borné et n’avait pas élaboré les chimères d’un Reich mondial étendu de Berlin au Tibet.
Fasciné par l’islam et admirateur du Prophète, le Reichsführer-SS Himmler appréciait ces soldats dépourvus de la «délicatesse» chrétienne.
Le cadre théorique était en place. À l’automne 1941, après l’échec de l’opération «Barbarossa», le commandement allemand a résolu la pénurie d’effectifs en enrôlant des Azerbaïdjanais, des Turkestans et des Arméniens musulmans dans les rangs des troupes de l’Est. Ils étaient environ 300.000 en 1943. Sous l’impulsion de Heinrich Himmler, ce sont les SS qui ont poussé le plus loin le mirage d’un Grand Djihad germano-islamique.
C’est ainsi que trois divisions furent créées en Bosnie et en Albanie avec des «mahométans intrépides» engagés au feu sous le signe de la tête de mort et des runes de la victoire.
Fasciné par l’islam et admirateur du Prophète, le Reichsführer-SS Himmler appréciait ces soldats dépourvus de la «délicatesse» chrétienne.
Dans leur guerre contre les Alliés, l’anti-impérialisme islamiste était une force supplétive dont les stratèges de l’Axe ne voulaient cependant pas se priver.
Dans son étude appuyée sur un solide appareil de preuves, David Motadel détaille la stratégie allemande en Afrique du Nord, sur le front de l’Est et dans les Balkans. Année après année, de 1939 à 1945, il s’attache à distinguer les «considérations idéologiques» et les «exigences de la guerre». Sans rien cacher de la fascination des dirigeants nazis pour la foi «masculine et martiale» des musulmans, il montre que les nécessités militaires ont été prioritaires dans l’option préférentielle accordée par les nazis dans leur combat contre les bolcheviques et les Juifs assimilés à des «mécréants». Et conclut à un échec final: les Anglais et les Français avaient établi avec le monde musulman des alliances plus franches, plus anciennes et plus solides.
Dans leur guerre contre les Alliés, l’anti-impérialisme islamiste était une force supplétive dont les stratèges de l’Axe ne voulaient cependant pas se priver.

Observant les alliances établies entre des puissances occidentales et des potentats musulmans tout au long de la Seconde Guerre mondiale, David Motadel observe qu’elles se sont poursuivies durant la guerre froide à travers «le soutien apporté par les Américains aux moudjahidines en Afghanistan».
Ce mélange de cynisme et d’orientalisme est intéressant à observer chez les dirigeants nazis dans la mesure où il éclaire notre présent. La ruse n’a guère réussi à la politique et à la propagande des puissances occidentales dans les territoires musulmans. Ni la rêverie.
Les musulmans et la machine de guerre nazie de David Motadel, traduit de l’anglais par Charlotte Nordmann, La Découverte, 550 p., 25 €.
Source :
http://premium.lefigaro.fr/livres/2019/02/13/03005-20190213ARTFIG00190–les-musulmans-et-la-machine-de-guerre-nazie-le-croissant-et-la-croix-gammee.php

La 13ème section des SS en pleine prière lors d’un entraînement à Neuhammer, en Allemagne, en novembre 1943

happywheels

5 Commentaires

  1. Jacko lévi dit :

    l’opération Barbarossa dure de juin 1941 à janvier-février 1942,

    curieuse impression que celle de cette photo de chiens nazis en train de lapper leurs gamelles à quatre pattes

  2. joel dumont dit :

    A noter que ces 3 divisions de la waffen ss n’affichent aucun combat rapproché et ont déserté en masse lorsque les partisans les ont affrontés. Razzia, pillages, viols et massacres de villageois ont été leur triste fait de guerre. Aucune croix de chevalier de la croix de fer n’a été décernée ni de citation collective. Les historiens militaires s’accordent à dire qu’elles représentent les pires divsions ss des 38 qui composaient la Waffen SS.

    • Jacko lévi dit :

      Exact !

      leur manque de combativité sera manifeste au sein de la Légion SS Mohamed , en provenance d’ algérie sous le gouvernement du Marais Sale Putain !!

      les Allemands la dissoudront….. pas l’ acide malheureusement

      mais l’ ours Hassid s’ en chargera 😆

      comprenne qui voudra

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