À Paris, trois adolescents jugés pour avoir fomenté un projet terroriste contre l’ambassade d’Israël en Belgique

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Âgés aujourd’hui de 17 et 18 ans, ils sont jugés au tribunal pour enfants pour avoir projeté, en 2023, une attaque terroriste djihadiste contre l’ambassade d’Israël en Belgique.
Le parc de la Morinerie est à quelques encablures de leur collège, à Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire). Nabil* a déjà fait des tests hier, aujourd’hui Farid* l’accompagne pour leur expérience. En ce 5 avril 2023, à l’âge des compétitions de foot et des premiers émois, les deux collégiens, de 15 et 16 ans, ont des préoccupations bien différentes.
Ils vont voir si leur explosif fabriqué maison fonctionne, un mélange à base d’acide chlorhydrique et d’aluminium. Rien à voir avec un quelconque cours de physique-chimie, l’objectif, quand l’explosif sera fonctionnel, est d’attaquer l’ambassade d’Israël en Belgique pour tuer des juifs et des policiers.
C’est un procès hors du commun qui commence mardi 16 septembre devant le tribunal pour enfants de Paris. Trois adolescents, dont deux scolarisés à Saint-Pierre-des-Corps, sont jugés pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte de terrorisme.
Les trois jeunes qui sont jugés à Paris à partir de ce mardi, pendant trois jours, pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte de terrorisme avaient entre 14 et 16 ans quand ils ont été interpellés, en août 2023. Ils projetaient notamment un attentat contre l’ambassade d’Israël à Bruxelles, en Belgique.
C’est le rectorat de Tours qui a donné l’alerte suite au comportement suspect d’un de ces adolescents, élève de 3ᵉ au collège Pablo Neruda de Saint-Pierre-des-Corps. En juin 2023, ce garçon entonne devant ses camarades des chants religieux violents en lien avec le terrorisme. Une enquête est ouverte. Dans le téléphone de ce collégien aux résultats scolaires satisfaisants, les policiers découvrent de nombreux liens avec des réseaux jihadistes via des messageries cryptées comme Telegram. Ils repèrent ensuite un autre garçon du collège, scolarisé en quatrième, et un adolescent originaire de la Loire-Atlantique.
Les trois adolescents passent des heures sur les réseaux sociaux et sur internet où ils visionnent des vidéos violentes et des scènes de décapitation. Ils ont aussi testé des produits explosifs et cherché un moyen de se procurer des armes. Ils se sont également renseignés sur leur cible, l’ambassade d’Israël à Bruxelles, avec la volonté de s’en prendre à des policiers et des juifs. Selon une source proche de l’enquête, cette radicalisation avérée et un projet d’attentat suffisamment avancé justifient leur mise en examen de ces adolescents déterminés, même si selon les enquêteurs, leur projet apparaissait irréalisable et voué à l’échec.
Le procès se tiendra à huis clos, jusqu’à jeudi soir. Les trois adolescents encourent jusqu’à cinq ans de prison.

happywheels

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