Disturbed au Zénith : le chanteur du groupe a dédicacé une bombe destinée à être larguée sur Gaza, des élus pro terroristes de Paris demandent l’annulation du concert

Le chanteur de 52 ans du groupe Disturbed a été photographié en train de signer un obus destiné à être tiré sur la bande de Gaza. Plusieurs élus demandent l’annulation du concert prévu dans deux semaines.
Ils s’opposent à la venue du groupe américain Disturbed au Zénith de Paris le 12 octobre prochain. Plusieurs élus parisiens de gauche se sont emparés du sujet ces dernières heures, après l’annonce de la programmation, révélée par Médiapart ce dimanche. Ils reprochent au leader du groupe de métal, le chanteur David Draiman, d’avoir « dédicacé » un obus de 155 mm de l’armée israélienne dans une base militaire israélienne, le 17 juin 2024. Un obus destiné à être tiré sur la bande de Gaza, où plus de 66 000 Palestiniens sont morts depuis l’offensive de Tsahal après les attaques du 7 octobre 2023 en Israël par le Hamas.

L’artiste, fervent supporter d’Israël, avait publié son geste en postant plusieurs photos sur les réseaux sociaux. Un geste qui avait été vivement critiqué par des artistes internationaux, comme par le groupe de rap nord-irlandais Kneecap qui l’avait qualifié de « con ».
« Cet obus était destiné au Hamas. Toutes les vies innocentes perdues dans ce conflit sont dues au fait que le Hamas utilise son propre peuple comme chair à canon pour gagner la sympathie de ceux qui ne demandent qu’à sauter dans le train de la haine des juifs », avait alors rétorqué David Draiman.

« La culture ne peut être complice de l’apologie du génocide », écrit Ian Brossat, sénateur de Paris PCF, dans un communiqué de presse publié ce lundi 29 septembre. Il indique avoir écrit à la direction du Zénith pour exiger la déprogrammation du concert. Pour lui, maintenir l’évènement constituerait « une faute morale, une insulte aux victimes et sa tenue représenterait un risque évident de troubles à l’ordre public ». La capitale « ne peut pas être associée à la promotion du génocide », assure-t-il.
Sur X, le député socialiste et conseiller de Paris, Emmanuel Grégoire demande lui aussi l’annulation du concert et qualifie le geste d’« immonde ». « De tels messages n’ont pas leur place à Paris ».
Pour Sarah Legrain, députée de la 16e circonscription de la capitale, là où se situe le Zénith, « on est en présence de quelqu’un dont les paroles et les actes tombent manifestement sous le coup de la loi parce qu’ils sont dans la complicité de crimes de guerre ou de génocide », confie l’élue insoumise à nos confrères.
nterrogée par Médiapart, la mairie socialiste du 19e l’arrondissement, qu’elle « n’a pas le pouvoir de coercition pour déprogrammer des artistes (…) mais la question qui se pose est celle du risque de trouble à l’ordre public et dans ce cas il faudra voir avec la préfecture pour agir ».
Contactée par nos confrères, la direction du Zénith indique que « l’exploitant du Zénith ne dispose d’aucune marge de manœuvre pour ‘autoriser’ ou ‘interdire’ la présentation d’un spectacle, dès lors que le producteur répond aux exigences juridiques posées dans les conditions générales de location » et que « la prérogative permettant d’interdire une manifestation revient aux seules autorités compétentes (tribunal, préfecture, Conseil d’État…). De son côté, Live Nation, l’organisateur, n’a pas réagi.
SOURCE Le Parisien