
«Elle n’a honte de rien» : Rima Hassan suggère que les otages du Hamas ont été mieux traités que les prisonniers palestiniens en Israël
La députée européenne LFI, égérie de la cause palestinienne, insinue que les otages israéliens détenus par le Hamas pendant deux ans ont été bien traités, contrairement aux prisonniers palestiniens qui « eux ont vécu sévices et tortures tout au long de leur détention ».
Une nouvelle phrase pianotée sur les réseaux sociaux par Rima Hassan soulève un tollé. Commentant une vidéo de France Info, qui présentait comme « plutôt encourageantes » les images des sept premiers otages israéliens libérés par le Hamas lundi 13 octobre, après deux longues années de captivité par l’organisation terroriste, la députée européenne LFI en a tiré une interprétation bien à elle.
« À comparer avec les images de l’état des prisonniers politiques et otages palestiniens qui eux ont vécu sévices et tortures tout au long de leur détention », a écrit Rima Hassan sur X, laissant entendre que les 2 000 prisonniers palestiniens remis en échange de la libération des 20 otages israéliens encore vivants, conformément au plan de paix porté par Donald Trump pour Gaza, auraient été mieux traités que ces derniers.
Cette insinuation a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux. « Rima Hassan n’a honte de rien, absolument rien », s’est insurgé Jean Quatremer, journaliste à Libération, sur X. De son côté, une internaute souligne : « C’est vrai qu’ils sont en forme : Alon a perdu un œil, Avinatan a perdu 40 % de son poids, j’en passe et des meilleurs. Et il manque 28 otages qui ont été exécutés pendant leur captivité. Comment et par qui ? Est-ce que des prisonniers du Hamas sont morts pendant leur captivité ? »
De fait, depuis leur libération lundi dernier, plusieurs otages israéliens ont témoigné de leurs conditions de vie exécrables lors de leur détention à Gaza. Elkana Bohbot a par exemple été enchaîné dans un tunnel la plupart du temps de ces deux années de captivité. « Il y avait une pénurie de nourriture : parfois il recevait une petite assiette de riz une fois par jour, parfois tous les deux jours. Pendant trois semaines en janvier 2024, il n’a pas eu de nourriture du tout », a expliqué le frère d’un autre otage au quotidien Hayom.
Matan Angrest, un soldat capturé le 7 octobre, a lui subi des actes de torture. Il a été électrocuté à l’aide de batteries de voiture et d’un défibrillateur jusqu’à perdre connaissance. Désormais, le jeune homme ne peut plus bouger certains doigts à cause de graves blessures aux mains et notamment de brûlures, qui ont touché ses nerfs. Evyatar David, également libéré le 13 octobre, était apparu dans une vidéo publiée par le Hamas en train de creuser sa propre tombe, pelle à la main, très amaigri.
Dans un documentaire diffusé sur France 5, Amit Soussana, libérée en novembre 2023, avait raconté les viols et violences qu’elle avait subis de la part des membres de l’organisation terroriste. Elle y explique notamment avoir refusé de prendre une douche pendant plusieurs jours, craignant que son geôlier n’en profite pour l’abuser. Jusqu’au jour où elle cède – et le drame survient. « Je me suis dit : « Amit, tu savais que cela allait arriver ». Ce qui devait arriver arriva », confie celle qui a été déplacée à six reprises en seulement 55 jours.
Source Le JDD