Gilles-William Goldnadel: «En s’affichant avec Jeremy Corbyn, l’extrême gauche flirte avec l’antisémitisme»

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Par Gilles William Goldnadel

Ainsi, Jeremy Corbyn, ancien leader déchu du Labour, s’est affiché avec les candidates Nupes Danielle Simonet et Danielle Obono sans déclencher la moindre réaction politique ou médiatique. Les preuves de l’antisémitisme de M. Corbyn sont pourtant tellement nombreuses et documentées qu’il a été mis au ban de son parti.
Dans un article publié le 2 décembre 2019, et intitulé naïvement à l’imparfait : «Jeremy Corbyn, l’antisémite que nous ne voulions pas voir», je rappelais quelques-uns seulement des hauts faits du précité. Le JDD m’avait heureusement précédé.
C’est ainsi que l’invité des deux membres de LFI prit la défense d’une caricature antisémite du meilleur goût, figurant un Juif repoussant à l’appendice nasal aussi crochu que protubérant .
En mars 2018, Jeremy Corbyn dut s’excuser pour son soutien sur Facebook à une peinture murale à la judéophilie mesurée. Cette fresque sobrement intitulée «liberté pour l’humanité» montrait un groupe de banquiers, dont certains Juifs stéréotypés affairés à compter leur argent sur une manière de Monopoly. À nouveau , Corbyn, penaud mais point têtu, dut confesser le caractère antisémite de la fresque par lui célébrée.
En août 2018, le camarade de lutte de LFI fut à nouveau admonesté pour avoir curieusement avancé que les «sionistes britanniques qui ont vécu dans ce pays depuis très longtemps, probablement toute leur vie, ne comprennent pas l’ironie anglaise». La plupart des Juifs britanniques, ayant sans doute aussi peu d’humour que d’ironie, y ont vu un usage un peu grossier du vocable «sioniste» pour les stigmatiser.
En dehors de cet antisémitisme de tradition, on retrouve chez cet homme cette détestation pathologique de l’État juif et, symétriquement, son affection pour les islamistes ennemis de celui-ci, telles qu’on les retrouve chez ses hôtes français de l’autre côté de la Manche.
En 2016, Corbyn dut regretter (décidément) d’avoir qualifié d’«amis» les groupes terroristes autant qu’antisémites Hamas et Hezbollah.
Celui-ci a dû également reconnaître avoir assisté à des réunions d’un groupe fondé par le négationniste Paul Eisen et avoir tenté d’intervenir pour empêcher la clôture du compte de la très islamiste mosquée de Finsbury Park.
Je terminerai mon énumération en rappelant que si Jeremy Corbyn a refusé de visiter Yad Vashem, il a tenu à honorer à Tunis la mémoire des auteurs du massacre des athlètes israéliens à Munich.
J’en viens donc, mes preuves une nouvelle fois fournies, au cœur même de mon propos, qui tourne hélas à la litanie: l’impunité de l’extrême gauche antisémite, qui n’a pour corollaire que le soupçon, le plus souvent injustifié, qui accable la droite très à droite.
J’ai déjà rappelé ici même le soutien de M. Mélenchon à M. Corbyn et l’explication de la défaite de son ami rejetée avec rancœur sur le dos du Grand Rabbin d’Angleterre.
Quant à l’une des hôtesses du député anglais, Madame Obono, celle-ci ne devait pas être trop effarouchée, elle qui tressa des lauriers antiracistes à Houria Bouteldja, antisémite indigéniste assumée.
Je pourrais m’indigner, si j’en avais encore la capacité, de cette impunité médiatique. A fortiori venant d’une presse peu avare de sermons antiracistes. Il est vrai à géométrie invariable.
Mais pourquoi, au demeurant, feindrais-je l’étonnement, moi qui ai dénoncé en son temps un éditorial du Monde prenant fait et cause en faveur de Corbyn contre le «populiste» Johnson ? Le journal ne disait rien sur l’antisémitisme du premier mais évoquait seulement les témoignages accablant le tempérament conjugal du second.
La triste réalité, c’est que l’impunité politique dont jouit l’extrême gauche, et qui transcende largement la question antisémite, s’explique principalement par ses connivences médiatiques pour cause d’osmose idéologique.
Source
https://www.lefigaro.fr/vox/politique/gilles-william-goldnadel-en-s-affichant-avec-jeremy-corbyn-l-extreme-gauche-flirte-avec-l-antisemitisme-20220606

happywheels

4 Commentaires

  1. Franccomtois dit :

    Ce n´est pas un flirt!C´est un mariage depuis bien longtemps consommé.Nous avons eu en Allemagne un parti dont j´ai oublié le nom mais qui fut sur la même longueur d´onde que mélanchon 🤬et sa horde de haineux 🤮!
    C´est quand j´ai vu le nom d´une des leaders que je me suis interrssé au liens que pouvait avoir ce parti de 💩,cobyrn était de la fête,pas besoin de vous faire une photo.Aujourd´hui ce parti pourrit a disparu de l´actualité,se qui ne veut pas dire qu´il n´officie pas ailleurs,chez les linke par exemple qui eux ne le sont pas!!!
    Que de souvenirs,de nostalgie:
    -Michel Delpech » Pour Un Flirt » (1971) HQ Audio(comme vous le remarquerez,á l´époque pas question de burkini 😁😍)
    https://youtu.be/Rc90o31VKyk

  2. Ben dit :

    Vous avez été trop cléments quand vous avez sorti les melenchon et autres ebono de la marche pour Mireille Knoll.
    En y repensant, ils auraient quand même mérité de s’en prendre un peu dans les dents.
    Ne pas louper une seconde fois le coche ! 🙂

  3. Paul06 dit :

    Effectivement, ce n’est pas un « flirt », c’est l’union des antisionistes et antisémites à l’extrême gauche, qui engage finalement toutes les formations de la NUPES.

  4. joseparis dit :

    C’est un slow entre antisémites qui ont eu un coup de foudre idéologique. Corbyn est pour la nupes un exemple à suivre, pour entrainer les banlieues à voter pour eux. On est jamais assez antisémite pour ces gens là.

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