INJURES ANTISEMITES :Menacés, des personnels de l’IUT de Saint-Denis cessent le travail

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La tension monte encore d’un cran à l’Institut universitaire de technologie (IUT) de Saint-Denis. Cinq membres du personnel, menacés par SMS, ont décidé d’exercer leur droit de retrait. « Un palier a été franchi le week-end dernier », se désole

Samuel Mayol, son directeur, dans un communiqué publié lundi 18 mai. Lui¬-même et six membres du personnel ou du conseil d’administration ont reçu, dimanche 17 mai, à midi, le même SMS contenant des injures racistes et antisémites. « Par prudence, et pour ne pas gêner l’enquête, nous ne voulons pas préciser les termes exacts employés », souligne Patrick Vassallo, président de l’IUT, élu local de Saint-¬Denis et lui-¬même visé.
Les victimes ont été toutes convoquées, mardi 19 mai, pour déposer plainte au service de la police judiciaire de Bobigny, là où sont désormais centralisées toutes les procédures concernant le climat de tension qui règne à l’IUT depuis un an et demi. En effet, depuis janvier 2014, Samuel Mayol et sa famille ont été la cible de trente menaces et agressions, allant de lettres anonymes, menaces de mort, aux coups et blessures, en passant par une tentative d’intrusion à son domicile. Pour le moment, les enquêtes de police n’ont pas abouti.
Cinq fonctionnaires ou enseignants visés dimanche ont décidé d’exercer leur droit de retrait – ce qui les autorise à cesser le travail – puisque leur sécurité n’est pas garantie. Samuel Mayol, lui, ne l’envisage pas, pour assurer le fonctionnement de l’établissement : la plupart des cours sont certes achevés mais pas les stages ni les examens.

Tous seront aussi reçus, mardi 19 mai en fin d’après-midi, par Jean-¬Loup Salzmann, le président de l’université Paris 13-Villetaneuse à laquelle est rattaché cet IUT. « Enfin, l’université prend en considération notre malaise et nous soutient ouvertement », se félicite Florent Tétard, enseignant, élu Snesup et membre du conseil d’administration. A la demande de l’université, une conférence de presse organisée par le syndicat a finalement été annulée, avec la promesse d’être reçus.
Parallèlement à ces menaces, récurrentes depuis des mois, sans qu’aucun lien n’ait été établi, un violent conflit oppose le directeur de l’IUT à des enseignants, notamment M. Rachid Zouhhad, démis de ses fonctions de directeur du département techniques de commercialisation, en janvier 2014, lors d’un conseil d’administration particulièrement houleux. Ce dernier ainsi que deux autres enseignants proches de lui ont été mis en cause, dans un rapport de l’inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche (IGAENR).
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Les auteurs du rapport dénoncent un comportement clanique, des dysfonctionnements dans la gestion des enseignants, des recrutements de vacataires sans titre ni compétences, et d’écarter certains, notamment des femmes. Ces critiques, Rachid Zouhhad les a vivement contestées, dénonçant « un rapport partial et truffé de préjugés ». Les inspecteurs ont également pointé la faible réactivité des services de l’université en réponse aux alertes des étudiants et des personnels inquiétés, « ce qui a pu légitimement alimenter, chez les intéressés, un sentiment d’abandon et d’isolement », écrivent-ils.
Lire aussi : De graves dysfonctionnements confirmés à l’IUT de Saint-Denis
L’IGAENR va jusqu’à préconiser la mutation de M. Zouhhad et d’un enseignant dans un autre service de l’université. Les victimes des récentes menaces réclament, elles, que « les semeurs de troubles soient immédiatement écartés pour permettre au personnel de travailler sereinement ». En attendant, Jean-¬Loup Salzmann a promis qu’il allait « mettre en œuvre l’ensemble des recommandations de ce rapport ». Dans un communiqué publié le 18 mai, il a annoncé que l’université allait saisir la section disciplinaire qui étudiera les reproches adressés à trois personnels. Le jugement est attendu en juin.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/education/article/2015/05/19/menaces-des-personnels-de-l-iut-de-saint-denis-cessent-le-travail_4636269_1473685.html#5iCUHxeleHRumjeZ.99
SOURCE :
http://www.lemonde.fr/education/article/2015/05/19/menaces-des-personnels-de-l-iut-de-saint-denis-cessent-le-travail_4636269_1473685.html

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SOURCE :

http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/le-directeur-de-l-iut-de-saint-denis-vise-par-des-menaces-de-mort-a-caractere-islamiste-7772111328

Le directeur de l’IUT de Saint-Denis visé par des menaces de mort à caractère islamiste
INFO RTL – Le directeur de l’IUT de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) est la cible de menaces de mort à caractère islamiste. Une affaire inquiétante qui survient dans un contexte de crise au sein de l’établissement.
L’IUT de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) est au cœur d’une affaire inquiétante. Selon nos informations, le directeur de l’IUT a reçu quinze lettres de menaces de mort depuis le 4 février dernier. Des avertissements anonymes et directs. « Tu vas mourir, toi et tes enfants », dit l’une des premières, écrite avec des caractères découpés dans des journaux.

Une autre comporte une photo du directeur, imprimée en noir et blanc, avec une croix tracée sur le front et le mot « mort ». Les dernières, adressées à son domicile, sont écrites en arabe : « J’appelle tous les musulmans à te punir. Tu dois payer, toi, tes proches, tes enfants ».

des plus gros établissements de ce genre en France. Rachid Zouhhad, le chef du département Techniques commerciales, a été destitué au mois d’avril pour dysfonctionnements majeurs et soupçons d’emplois fictifs. Ce sont les étudiants qui ont alerté le directeur à la fin du mois de septembre, surpris par les absences de certains professeurs et la présence au programme de matière non prévues par l’Éducation nationale.

Le directeur, Samuel Mayol, a mis au jour un système de contrats signés avec des vacataires (juristes, comptables…) qui n’ont jamais donné de cours. D’autres ont été embauché pour desmatières qui n’étaient tout simplement pas au programme, comme la fiscalité. Autre découverte accablante, un professeur de l’IUT qui demandait 200 heures supplémentaires alors qu’il n’avait pas atteint son quota annuel.

Au total, Rachid Zouhhad, nommé en septembre 2012, aurait changé à la rentrée 2013 60 des 120 vacataires habituels de l’année précédente, certains remplacés par des proches. 4.800 heures seraient concernées, selon la direction de l’IUT, pour un montant de 200.000 euros. Tous les contrats ont été gelés en novembre dernier avant un quelconque paiement. Le conseil d’administration a ensuite été saisi et a prononcé la destitution de Rachid Zouhhad, finalement entérinée par le tribunal administratif de Montreuil.
Des tapis de prière dans le local associatif
Le directeur a par ailleurs engagé un bras de fer avec une association étudiante soupçonnée de prosélytisme. Nommée « L’ouverture », l’association s’occupait officiellement de sorties et de voyages. Au début de l’année, une vente de sandwiches halal dans le hall de l’IUT a ému le directeur, qui l’a rapidement interrompue.

En février, la direction s’est heurtée au refus de l’association de rendre le local associatif, le seul de l’établissement, pour qu’il soit partagé avec d’autres associations. Fait troublant, le jour où sa présidente devait rencontrer la direction, une fausse alerte à la bombe a provoqué l’évacuation totale de l’IUT et du quartier. Lors de la fouille de l’établissement, la police a alors découvert un sac contenant une cinquantaine de tapis de prière posé contre le mur, selon la direction de l’IUT.

Contacté par RTL, l’ex-directeur du département de Techniques de commercialisation, Rachid Zouhhad rejette en bloc toutes les accusations au sujet des contrats des vacataires qu’il souhaitait embaucher. « Je n’étais convoqué ni par la Cour des comptes, ni par l’inspection générale et je n’ai rien à me reprocher. De toute façon, seul le directeur a le pouvoir d’engager des fonds ». De lui même, il écarte également tout lien avec les lettres de menace. « J’ai été entendu à ce sujet par les policiers qui n’ont rien à me reprocher. Je n’ai même pas à démontrer mon innocence, vu que de toute façon je n’ai rien à voir avec ça. Je suis fonctionnaire depuis 27 ans ».
La direction est déroutée
Aujourd’hui, le directeur vit dans la peur et pense constamment à sa sécurité. Les lettres sont arrivées d’abord à son bureau avant d’être expédiées directement à son domicile, où il vit avec sa femme et ses enfants. Il s’est rendu à 15 reprises, à chaque lettre, au commissariat de Saint-Denis pour porter plainte. Pour l’instant, l’enquête n’a pas abouti.

La direction a saisi la justice. Mais elle se dit déroutée par le caractère islamiste des menaces. À ce stade, ni elle ni le conseil d’administration n’ont pu établir un lien entre les événements, de la destitution du chef de département, à l’alerte à la bombe.

Face à ces éléments troublants, un climat de tension s’est installé à l’IUT. Les professeurs soutiennent massivement leur directeur. Ils ont cosigné une pétition de soutien et se réuniront en assemblée générale mardi 20 mai pour exprimer leur solidarité.

happywheels

3 Commentaires

  1. Ola Hadacha dit :

    j’en crois pas mes oreilles, un delire pareil. Le coupable, on le connait, et l’enquete « n’a toujours pas abouti »…Je sais pas vous, mais moi, j’en perds le peu de latin que j’ai appris a l’ecole.

  2. daniel.danielle dit :

    Nous sommes en  » plein Houellebecq  » ……….

  3. aval31 dit :

    Houellebecq is in my brain  » Dans la peau de John Malkovich « .

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