Nice (06) : une librairie islamique qui vendait notamment un ouvrage incitant aux meutres d’homosexuels et à la violence contre les femmes écope d’une fermeture préfectorale de 3 mois. “De l’acharnement” pour Me Guez Guez, son avocat pro palestinien

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Le rideau de fer a été baissé à la va-vite. La pancarte, « Welcome, open », est toujours dans la vitrine, entre les djellabas, les foulards, les caftans et les abayas. Un arrêt d’activité précipité pour la « librairie Iqra », 23 rue Marceau à Nice.
« En ces temps troubles, rien ne sera cédé sur le terrain des extrêmes et de l’endoctrinement », assène le préfet des Alpes-Maritimes en conclusion d’un communiqué dans lequel il a annoncé la fermeture administrative de la boutique musulmane. Située à quelques encablures de la gare de Nice-Thiers, elle ne pourra pas rouvrir avant trois mois. Une décision soutenue par le maire Horizons de Nice Christian Estrosi, par le député azuréen, patron des Républicains, Éric Ciotti et par le patron de l’opposition d’extrême droite à Nice, Philippe Vardon.
Vidéosurveillance sans autorisation
En cause, selon le représentant de l’État, un défaut d’agrément pour un système de vidéosurveillance, constaté lors d’un contrôle en octobre dernier. Après la mise en demeure, « la gérante a bien déposé un dossier de demande d’autorisation mais qui est demeuré incomplet à l’issue du délai imposé par les services de l’État », indique le préfet. Qui argumente: « Elle n’a apporté aucun justificatif d’un démontage du système ».
Autre grief relevé « lors d’opérations effectuées par les services de l’État », la présence à la vente d’ouvrages « fondamentalistes et vecteurs d’endoctrinement », selon le préfet, alors même, écrit-il, que « cet établissement situé dans un secteur particulièrement fréquenté accueille une clientèle composée aussi bien d’adultes que de jeunes, notamment des mineurs ».
Parmi les ouvrages incriminés « Les grands péchés » de l’imam Chams Ad-Din Adh-Dhahabi (1274-1348). Le préfet des Alpes-Maritimes y a relevé des propos « incitant aux meurtres contre les homosexuels ». D’autres, encore, prônant  » la violence contre les femmes ».
La vente de telles publications a conduit le préfet à faire un signalement au Procureur de la République au titre de l’article 40 du code de procédure pénale.
« C’est de l’acharnement »
La librairie Iqra existe à Nice depuis 20 ans. Depuis plus d’un an, c’est Fadila, 65 ans, qui gère le lieu et le tient avec une vendeuse. « Oui on est bien fermé, mais pour les détails, il faut voir avec notre avocat », lance la sexagénaire. Leur avocat, maître Guez Guez est consterné par l’arrêté de fermeture. Il assure: « Il y a eu une procédure contradictoire. Il était reproché quatre livres listés par la préfecture. Et nous avons répondu dans les temps de la procédure. Les livres ont été retirés de la vente avant l’arrêté ». Idem pour l’autorisation au sujet de la vidéoprotection. « Là encore, dans l’attente de trouver un prestataire, ma cliente l’a enlevée. C’était en janvier, dans le temps de la procédure », grince l’avocat. Qui n’a pas dit son dernier mot.


Avant la fin de la semaine, Me Guez Guez va déposer un référé-liberté devant le tribunal administratif de Nice pour tenter de faire annuler la décision préfectorale de fermeture.
Le médiatique avocat est également le conseil de la direction du collège musulman privé, hors contrat, Avicenne, à L’Ariane. La ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, a demandé sa fermeture en raison d’un « financement opaque ». Deux établissements musulmans visés en trois jours, « c’est de l’acharnement », dénonce Sefen Guez Guez.
Source
https://www.nicematin.com/

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