Objets nazis vendus aux enchères à Orléans : les premières pièces ont trouvé acquéreurs

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Insignes, décorations, livres, affiches… La première des quatre journées de vente destinées à disperser une collection de 10 000 objets militaires dont 200 pièces nazies s’est déroulée ce jeudi 15 mai à Orléans (Loiret).
Par Christine Berkovicius

À l’entrée de la salle des ventes du Faubourg Madeleine, à Orléans, Fabrice et Patrick sont les premiers arrivés pour assister à la dispersion d’une vaste collection d’objets militaires, une vente controversée qui comprend 200 objets, insignes, décorations ou documents à caractère nazi.
« Moi je connaissais le vendeur et c’est pour ça que je viens », explique le premier, qui collectionne « quelques bricoles militaires ». Patrick, lui, est venu de Seine-et-Marne, et s’intéresse surtout aux nombreux livres mis aux enchères. « Il faut être abruti pour être nazi », lance-t-il.
« Alors il faudrait tout interdire ? »
Un peu plus loin, le ton monte entre un participant et les militants de la Licra, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme, venus à l’entrée distribuer des tracts pour condamner cette vente. « Alors il faudrait tout interdire ? Des ventes d’objets militaires il y en a des dizaines, je ne comprends pas pourquoi vous venez perturber les choses ! », s’insurge l’homme. Posément, la présidente du mouvement pour le Loiret, Joëlle Gellert, recadre le sujet. « On n’est pas d’accord car on ne sait pas qui va acheter ces objets, on ne sait pas si ce seront des prosélytes ou des collectionneurs. »

Comme ces amateurs, une trentaine de personnes sont venues assister à la vente dans la salle, tandis qu’un millier d’autres se sont inscrits sur Internet. « Je crois que nous avons fait les choses dans les règles, nous nous sommes montrés très scrupuleux », explique le commissaire-priseur Ghislain de Maredsous, qui a donné la parole à la Licra avant le début de la vente et avait pris soin de faire occulter les croix gammées dans le catalogue.
Une croix de fer partie à 340 euros
Répartie en 646 lots pour la seule journée de jeudi, la vente a démarré tambour battant, et tous objets proposés en début de matinée ont trouvé preneur, du lot de livres bon marché aux objets plus recherchés à plusieurs centaines d’euros.
Concernant les pièces à caractère nazi, une croix de première classe de l’ordre de la Croix de Fer est partie à 340 euros, une croix de deuxième classe à 180 euros, un livret de paie à 250 euros, et de nombreux insignes mis à prix autour de 50 euros ont dépassé les 100 euros, par exemple 170 euros pour un insigne de personnel de sous-marin ou 150 pour un insigne de mouilleur de mines. La vente se poursuit vendredi, ainsi que les 26 et 27 juin. Au total 10 000 objets seront dispersés.
Source
Le Parisien

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  1. joseparis dit :

    Ce qu’il faudrait c’est publier la liste des acheteurs avec leurs adresses personnelles et internet. Il faudrait qu’ils assument cette passion pour le nazisme en sachant que leurs amis, leurs collègues et leurs voisins peuvent le savoir. Je ne pense pas qu’ils affichent cette passion en publique. Ils réfléchiraient à deux fois avant d’acheter s’ils savaient que leur identité allait être révélée.

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