SUISSE-Justice militaire saisie. Des blagues sexistes, racistes et antisémites à la caserne de Grolley

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Des propos sexistes, racistes et antisémites auraient été tenus par un sergent à la caserne de Grolley durant le mois de juillet. La justice militaire a été saisie.
«Deux Juifs sont sous la douche. L’un crie: attention, le gaz monte! L’autre répond: j’achète.» Ou encore: «Quels sont les points communs entre un ouragan et une femme? Ils arrivent mouillés et repartent avec la maison et les enfants.»
Telles sont les blagues qui auraient été prononcées de manière répétée, au moins une dizaine de fois, par un sergent sur la place d’appel de la caserne de Grolley, révélait le quotidien Le Temps jeudi. Son auditoire? Une centaine de soldats faisant leurs cours de répétition entre le 7 et le 25 juillet et réunis tous les matins pour l’appel et le briefing par leur commandant. Ce dernier faisait ensuite raconter une blague par le sergent devant les sections.
Selon Le Temps, si une partie des soldats ont applaudi, d’autres ont été choqués. Ce ne serait toutefois que le dernier jour qu’une sergente se serait plainte au commandant de la compagnie.
Si une partie des recrues ont applaudi, d’autres ont été choquées
Contactée au sujet de cette affaire, la porte-parole de l’armée Delphine Schwab-Allemand renvoie à la justice militaire, une autorité indépendante de l’armée, «qui a ouvert une enquête à ce sujet», précise-t-elle.
Du côté de la justice militaire, la chargée de communication Larissa Goldschmid est peu loquace. A la question de savoir si l’affaire a bien été portée devant la justice militaire, elle répond que cette dernière «mène actuellement une procédure concernant un cas similaire. Cette procédure pénale est soumise au secret de l’instruction, c’est pourquoi nous ne pouvons répondre à aucune question à ce sujet.» Nous n’en saurons pas plus sur le déroulé de la procédure ni quelles sont les personnes mises en cause.
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Concernant les peines que risquent les personnes impliquées, elle précise qu’«on est encore très loin d’éventuelles sanctions. Les peines que l’auditeur peut prononcer relèvent de l’article 119 du Code pénal militaire. Pour des peines plus lourdes, ce sont les tribunaux qui sont compétents. Quant aux mesures disciplinaires, elles relèvent des commandants.»
L’article 119 du Code pénal militaire liste les sanctions suivantes: une peine privative de liberté de trente jours au plus, une peine pécuniaire de trente jours-amende au plus, une amende de 5000 francs au plus ou un cumul de ces peines.
Notons que la Confédération dédie une page internet à la diversité dans l’armée suisse. Il y est notamment écrit qu’«il est de la responsabilité de l’armée de créer une culture dans laquelle la diversité est gérée de manière consciente, respectueuse et profitable. Une culture qui profite à chaque personne.»
Source
https://www.laliberte.ch/

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