
En France, être « Israélien » et être « juif » sont-ils devenus des délits ?
Par Sandra Ifrah
TRIBUNE. En 2025, en France, en Belgique, dans nos pays dits démocratiques et fraternels, dire que l’on est Israélien ou juif est presque devenu un délit. Une étiquette qu’on brandit pour justifier un rejet. Une identité qu’on soupçonne, qu’on isole, qu’on écarte.
Le chanteur Amir, franco-israélien, connu pour ses chansons de paix, de lumière et de rassemblement, est aujourd’hui la cible de boycotts en cascade, en Belgique comme en France. À Gardanne, dans les Bouches-du-Rhône, la CGT locale et la CGT Spectacle ont dénoncé sa venue dans le cadre d’un concert gratuit prévu le 26 juillet. Non pas pour ses propos, irréprochables, mais pour ce qu’il est : un artiste né en Israël, qui a effectué son service militaire obligatoire à l’âge de 18 ans, comme tous les citoyens des pays où cela existe.
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Son crime ? Avoir chanté la paix… en hébreu… et parlé des otages israéliens encore retenus à Gaza ? Doit-on en conclure qu’il serait, par nature, complice d’un soi-disant génocide en Israël ? L’accusation est aussi absurde que dangereuse. L’émotion d’Amir sur la scène des Francofolies belges le 18 juillet résumait à elle seule l’émotion et la détresse des juifs dans cette époque invraisemblable.
Les conséquences du terme “génocide” détourné de son sens.
Rappelons-le avec précision : un génocide, au sens du droit international, désigne l’extermination systématique et intentionnelle d’un peuple. Les mots ont un sens. Il n’y a pas de génocide à Gaza.
Il y a une guerre, douloureuse, marquée par des pertes civiles tragiques des deux côtés et nous voulons tous qu’elle s’arrête le plus vite possible, mais ce n’est pas une politique d’extermination. La tragédie de Gaza est la conséquence d’un groupe terroriste qui se réfugie derrière sa population pour les sacrifier sur l’autel de la communication de guerre.
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Instrumentaliser le mot ‘génocide’ revient à dénaturer son sens, à insulter la mémoire des vraies victimes de tels crimes tout au long de l’histoire et à semer la confusion dans l’opinion publique. Les tensions aussi. Cette dérive sémantique est alimentée par un discours idéologique biaisé, porté notamment par certains responsables politiques d’extrême gauche et des associations militantes, qui diffusent une vision biaisée du conflit.
Leur responsabilité dans le retour inquiétant de l’antisionisme et de l’antisémitisme en France est réelle. Aujourd’hui, beaucoup scandent « Free Palestine » sans même en comprendre le sens, le contexte, ni surtout l’histoire de cette région. Jusqu’où les tensions causées par cette désinformation peuvent-elles nous mener ?
Un climat de soupçons et de haine qui se propage
Dans le sport, des athlètes israéliens sont écartés. Dans certains festivals, des programmations sont « révisées ». Dans l’espace public, des silences inquiétants entourent les agressions. Shie Mannor, un chercheur israélien, éminent spécialiste de l’IA, a même été déprogrammé, du jour au lendemain, d’un évènement qui a eu lieu du 7 au 10 juillet à l’École polytechnique de Paris. Pour les mêmes raisons que celles évoquées pour Amir, il a fait son service militaire obligatoire.
Peut-on savoir où consulter la liste noire officielle ? Où faut-il désormais présenter un tampon « Juif acceptable » pour se produire en public ? Quant aux Israéliens, le boycott est-il devenu systématique, sans autre forme de procès ? Et souvent, le silence l’emporte. Où sont par exemple les artistes et le monde de la culture pour le soutenir ?
En France, est-il devenu honteux de dire que l’on est Israélien, et dans certains quartiers même ; dire qu’on est Français ? Suspect d’assumer qu’on est juif ?
La vérité, c’est que personne n’a envie de parler, car s’exprimer sur ce sujet peut avoir un impact sur une carrière. On assiste à une propagation de l’antisémitisme, sous couvert d’antisionisme, par la peur de perdre son public. Alors osons poser la question : En France, est-il devenu honteux de dire que l’on est Israélien, et dans certains quartiers même ; dire qu’on est Français ? Suspect d’assumer qu’on est juif ?
Doit-on dorénavant se justifier d’avoir des racines, une culture, une voix ? Doit-on se sentir obligé de se renier lorsque ses origines sont jugées comme « plus fréquentables ». La politique et les guerres doivent-elles prendre le dessus sur le vivre ensemble et la fraternité ?
Nous, à Women United for Peace, nous disons non
Nous avons accueilli Amir lors d’un événement avec le Keren Hayessod. Il a chanté pour les otages. Pour les enfants. Pour le dialogue. Il n’a pas chanté la haine, il n’a pas chanté la guerre et il n’a jamais donné sa position dans un conflit. Il a juste chanté l’humanité. Et pourtant, certains voudraient le faire taire. Pas pour ce qu’il dit, mais pour ce qu’il est. C’est cela, la nouvelle forme de censure : juger les artistes, non à leurs mots, mais à leurs origines.
Israélien et juif ne sont pas des insultes. Ce sont des identités. Des histoires.
Nous refusons cette logique de bannissement culturel. Nous refusons qu’en France, pays des Lumières, on bannisse un chanteur parce qu’il est né de l’autre côté de la Méditerranée, que ce soit en Israël ou dans n’importe quel pays arabe, lorsqu’il prône la paix sans ambiguïté. Israélien et juif ne sont pas des insultes. Ce sont des identités. Des histoires. Des voix qui ont toute leur place dans la République. Et quiconque cherche à les faire taire, affaiblit notre démocratie.
« Triste culture qui se croit éveillée… »
Merci à Aurore Bergé qui l’a rappelé dans les médias par des mots simples et pourtant si évidents : “Certains appellent à son boycott parce qu’il est franco-israélien et, aussi, parce qu’il est juif. C’est intolérable. Ça n’a pas et ça n’aura jamais sa place dans la République française”. Comme l’a souligné Rachel Khan, « Triste culture… qui se croit éveillée, mais n’est qu’intolérable intolérance ».
Nous lançons un appel à la ministre française de la Culture, Madame Rachida Dati : Prenez la parole. Défendez Amir, dont le seul tort est d’être juif et israélien. La chanson et la culture ne sont pas un tribunal. Elles sont des espaces de paix, de transmission et de liberté.
Sandra Ifrah, est porte-parole de Women United for Peace.
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Être juif ou israelien doit inciter en 2025 à la prudence en Europe, en Amérique, en Asie, en Océanie, en Afrique, en Antarctique, et ailleurs. Les islamistes et les gauchistes sont devenus pour eux une menace majeure. Merci à ceux – politiciens, artistes, police, justice, enseignants- qui devraient protèger les citoyens juifs et israeliens des menaces et qui ferment les yeux.
L’antisémitisme a accouché de l’antisionisme.
Qu’on soit Juifs ou Israéliens c’est kif kif ….
Des que ça va mal il faut un bouc émissaire …..surtout s’il est brillant et qu’il a un casier judiciaire chargé depuis Jésus .
On ne prête qu’aux riches .
Aujourd’hui un muzz qui débarque d’Afghanistan ou d’Algérie est mieux considéré qu’un Juif Alsacien français depuis des siècles…..et qui a prouvé son patriotisme quand le danger nous envahissait …….
Un échantillon : Alfred Dreyfus .
C’est le bilan du micronisme et de la haine du président envers Israël et Bibi. 8 ans d’agitations antisémites et antisionistes quasi quotidienne, qui ont entrainé la gauche qui ne demandait que ça vers un antisémitisme national assumé et revendiqué. Mme Bergé est bizarre, comment peut elle dénoncer l’antisémitisme et rester dans un gouvernement où le président et son ministre des affaires étrangères sont les pires antisémites depuis le gouvernement de Vichy. Ce « en même temps » revendiqué par le centre est démoniaque. On ne peut pas vouloir lutter contre l’antisémitisme et l’attiser en même temps.
cette ambiance antijuive nous endurcit !les juifs sont plus juifs qu avant !et plus determinès a soutenir la lutte de tsahal contre les ignobles !tant qu israel frappe ça va !!aujourd hui meme un certain nombre d explosions ont retentis en iran !!qui a cognè ???……!!!la lutte contre les barbus de teheran ne fait que commencer !!