Le temps du couteau et de l’égorgement s’est installé en France

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Par Jeannette Bougrab: «Contre le terrorisme, osons ouvrir le débat sur les mesures d’exception»
«Je suis venu à vous avec l’égorgement»: un des célèbres hadiths prêtés au prophète Mahomet trouve une résonance particulière à l’heure actuelle en France. Ce samedi 12 mai devait être un soir festif dans le quartier de l’Opéra, à Paris, où, le printemps arrivant, les gens sortent dans les rues pour boire un verre ou dîner entre amis. Mais cette légèreté fut brutalement interrompue quand un jeune homme armé d’un simple couteau poignarda cinq personnes dont une mortellement au cri d’«Allah akbar».
L’histoire se répète inlassablement. Khamzat Azimov, connu des servicesde renseignement, était fiché S comme environ 20.000 personnes sur notre territoire. L’intéressé avait même été entendu en 2017 par la section antiterroriste de la brigade criminelle. Mais voilà: il était jugé comme un petit islamiste sans envergure.
Combien de ces apprentis djihadistes font ainsi l’objet de discussions polies dans les bureaux feutrésde l’administration pour déterminer leur degré de dangerosité et les suites à donner, sans qu’à l’arrivée des mesures concrètes soient prises?
Il est vrai que, comme le juge Trévidic lui-même le dit très bien, les textes juridiques ne sont plus adaptés à la situation. De surcroît, en France, il y a toujours une explication pour justifier et dédouaner les islamistes qui nourrissent le terrorisme. Le ministère de l’Intérieur s’est heurté à de nombreux obstacles pour expulser El Hadi Doudi, cet imam salafiste de la mosquée As-Sounna, à Marseille, fermée depuis. Selon la préfecture,cet Algérien de 63 ans appelait à la «destruction des mécréants», incitait à l’application de la loi du talionà l’encontre de ceux qui combattent Dieu et son prophète et à l’égard desquels la sentence de Dieu est la mort ou la crucifixion», et présentait «les Juifs comme des impurs, les frères des singes et des porcs». Ses fidèles le voyaient toutefois comme un homme opposé à la violence. Pendant toutes les années oùil a prêché dans cette mosquée, combien de faibles esprits a-t-il empoisonnés?
«Il est nécessaire de pouvoir priver de liberté toute personne liée de près ou de loin à une organisation terroriste.»
Jeannette Bougrab
Le temps de l’administration et le temps de la terreur ne sont définitivement pas compatibles. Prenons l’exemple de Radouane Lakdim, qui, dans un supermarché à Trèbes, a tué trois personnes, dont le colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame. L’homme avait 25 ans et était fiché S depuis l’été 2014. Il était suivi par les services de renseignement depuis 2016, mais, selon le procureur de la République de Paris, François Molins, rien ne présageait le passage à l’acte.Ce genre de cas ne devrait pas exister. Qu’attendait-on? Un faire-part?
Au nom du principe de précaution, il est nécessaire de pouvoir priver de liberté toute personne liée de près ou de loin à une organisation terroriste. Des mesures fortes sont indispensables pour venir à bout de l’islamisme:faut-il rappeler que 247 personnes ont été assassinées sur notre sol au nom de cette idéologie mortifère? Combien de morts faudra-t-il encore pour convaincre qu’une guerre est menéepar ces extrémistes au nom de l’islam contre l’Occident?
Prétendre distinguer grands et petits islamistes est vain. Ceux qui ont connula décennie noire en Algérie, qui a fait plus de 200.000 victimes, le savent bien. L’imagination des terroristes n’a pas de limite. Tout a été utilisé pour tuer: armes, couteaux, ciseaux, bouteillesde gaz, marteaux…
Il en va de même aujourd’hui en France. Ainsi en juin 2015, en Isère, un islamiste, Yassin Salhi, a égorgé et décapité son patron, Hervé Cornara, puis il a accroché la tête de sa victime au grillage d’une usine. Le 13 juin 2016, à Magnanville,un policier et sa compagne, Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, ont été tués de plusieurs coups de couteau à leur domicile devant leur enfant de 3 ans par un islamiste nommé Larossi Abballa. Le 26 juillet 2016, à Saint-Étienne-du-Rouvray, Adel Kermiche et Abdel Malik Nabil Petitjean égorgèrent le père Jacques Hamel, âgé de 86 ans. En octobre 2017, à la gare de Saint-Charles à Marseille, Ahmed Hanachi a poignardé, égorgé et éventré deux étudiantes, Laura et Maurane,âgées respectivement de 20 et 21 ans.
Ces tragédies répétées nous renvoient aux propos du grand écrivain algérien Boualem Sansal, pour qui le temps du couteau et de l’égorgement s’est installé en France. Lui, le Kabyle des montagnes, ne cesse de nous alerter sur notre angélisme. Soyons enfin lucides! Nous pleurerons encore d’autres proches aux chairs déchiquetées par les entailles d’un couteau de boucher. La France doit comprendre qu’elle se trouve face à un ennemi qui divinise la mort.
Nous ne le vaincrons, répétons-le, qu’en assumant des mesures privatives de liberté à titre préventif contre les fichés S. En outre, chacun de nous, suivant l’exemple d’Arnaud Beltrame, doit, s’il est confronté à un attentat, réapprendre à être prêt à mourir pour une plus haute idée de la vie, à être prêt à payer de son sang la défensede nos valeurs attaquées.
Dernier ouvrage de Jeannette Bougrab paru: Lettre d’exil. La barbarie et nous (Éditions du Cerf, 2017).
Source :
http://premium.lefigaro.fr/vox/societe/2018/05/14/31003-20180514ARTFIG00339-jeannette-bougrab-contre-le-terrorisme-osons-ouvrir-le-debat-sur-les-mesures-d-exception.php

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6 Commentaires

  1. zeev dit :

    qui égorge l’agneau égorge l’humain….

  2. roni dit :

    les policiers salvain et sa femme ont eu affaire a deux tueurs.

  3. daniel dit :

    Mon Dieu, Janette,
    Je crois que je suis encore un peu amoureux.

  4. Haimpb67 dit :

    Les mesures à mettre en.place sont simples

    Forces de l.ordre armees même quand ils sont en civil

    Que des mecs avec des couilles aient des cutters et couteau et les niquent au corps à corps pour faire bosser les 70 vierges qui
    Au bout du 1 er martyr elles deviennent des putes

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