«Apologie du terrorisme» : Charlie Hebdo porte plainte après un message menaçant
À l’occasion des commémorations du 13-Novembre, le journal satirique a signalé à la justice un courriel jugé menaçant et relevant de l’apologie du terrorisme, suscité par sa Une consacrée à Salah Abdeslam.
Dix ans après les attentats qui ont décimé sa rédaction, Charlie Hebdo reste la cible de menaces. Cruelle ironie du calendrier en ce dixième anniversaire des massacres djihadistes perpétrés au Stade de France, au Bataclan et sur des terrasses parisiennes, la direction du journal a signalé à la justice un mail qu’elle a reçu, qui relève, selon elle, de la menace et de l’apologie du terrorisme, dévoile BFMTV. L’auteur de ce courriel n’a pas apprécié la une de mercredi, représentant Salah Abdeslam nu, dans une position suggestive avec un autre personnage désigné comme « Dieu ».
Une enquête a été ouverte par le parquet d’Annecy et un buraliste a été placé en garde à vue pour « apologie du terrorisme » ce vendredi matin, précisent nos confrères. Selon l’avocat de Charlie Hebdo, Richard Malka, interrogé par la chaîne, la direction du journal signale systématiquement ces faits « à chaque fois qu’un message menaçant ou faisant l’apologie du terrorisme est reçu, qui plus est en pleine commémoration des attentats du 13-Novembre ».
Les journalistes de Charlie Hebdo travaillent aujourd’hui dans un lieu surprotégé, à une adresse tenue totalement confidentielle. Selon une source proche du journal citée par RTL, il faut passer par plusieurs sas avant d’y entrer. Les portes sont blindées et aucune fenêtre ne donne sur la rue. Une panic-room, pouvant servir de cachette en cas d’attaque, a également été créée.
La dizaine de journalistes présents en 2015 lors des attentats perpétrés par les frères Kouachi ne se déplace plus seule. Entre deux et six officiers de sécurité les accompagnent dans un service de protection 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 depuis 10 ans, sur décision du ministre de l’Intérieur.
Source Le JDD
