
Attentat terroriste à la prison de Condé-sur-Sarthe : perpétuité incompressible pour Michaël Chiolo
Michaël Chiolo, l’auteur de l’attentat à la prison d’Alençon/Condé-sur-Sarthe, a été condamné ce lundi 7 juillet 2025, à une peine de réclusion à perpétuité incompressible.
Jugé depuis début juin pour l’attaque terroriste contre deux surveillants pénitentiaires de la prison de Condé-sur-Sarthe, près d’Alençon (Orne), en mars 2019, Michaël Chiolo a été condamné ce lundi 7 juillet 2025, à une peine de réclusion à perpétuité incompressible.
La cour d’assises spéciale a ainsi suivi les réquisitions de l’avocate générale, qui avait demandé de condamner Michaël Chiolo, aujourd’hui âgé de 33 ans, à la plus lourde peine prévue par le Code pénal.
Durant les cinq semaines de procès à Paris, le détenu n’a exprimé aucun remords, assurant qu’il « assumait » ses actes.
La cour d’assises spéciale a par ailleurs acquitté l’un des coaccusés, tous incarcérés à la prison de Condé à l’époque et poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste.
Abdelaziz Fahd a en revanche été jugé coupable de complicité de tentative d’assassinat et condamné à une peine de réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 30 ans.
Le 5 mars 2019, vers 9 h 30, ce détenu radicalisé, âgé à l’époque de 27 ans, et sa compagne, Hanane Aboulhana, présente pour une visite, agressaient à l’arme blanche deux surveillants du centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe.
La jeune femme aurait simulé un malaise pour solliciter l’intervention des agents. À leur arrivée, les agresseurs ont fait usage de couteaux en céramique, blessant grièvement deux surveillants au visage, à l’abdomen et dans le dos.
Le couple s’était ensuite retranché dans l’unité de vie familiale (UVF) de la prison, pendant près de dix heures, jusqu’à l’assaut du Raid, en fin de journée, qui a abouti à l’interpellation de Michaël Chiolo, grièvement blessé durant l’intervention. Sa conjointe, âgée de 34 ans, avait, elle, été tuée.
Le Parquet antiterroriste de Paris avait été rapidement saisi, en raison des revendications de l’agresseur. Michaël Chiolo avait révélé son appartenance à l’État islamique et sa volonté de venger Chérif Chekatt, l’auteur de l’attentat de Strasbourg quelques mois plus tôt, dont il était proche.
Après son arrestation, le détenu islamiste avait été mis en examen pour tentative d’assassinats sur personne dépositaire de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle en récidive légale.
Au moment des faits, Michaël Chiolo purgeait une peine de trente ans de réclusion criminelle. Il avait été condamné pour avoir séquestré, volé et tué un octogénaire en 2012. Son profil inquiétait déjà : il avait écopé d’un an de prison pour avoir demandé à ses codétenus de « rejouer » l’attaque du Bataclan dans la cour de la maison d’arrêt de Mulhouse, où il était incarcéré.
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