« Free Palestine » : Julien Odoul (RN) saisit la justice contre Thomas Portes (LFI) pour « apologie du terrorisme » ________________________________________

Le député RN demande des poursuites après la publication d’un message « Free Palestine » par l’élu LFI, publié peu après l’attaque contre des employés de l’ambassade israélienne à Washington
Julien Odoul, député Rassemblement National de l’Yonne et conseiller régional de Bourgogne-Franche-Comté, a annoncé dans une lettre avoir saisi le 22 mai la procureure de la République de Paris contre son collègue insoumis Thomas Portes, l’accusant d' »apologie du terrorisme » à caractère antisémite.
Au cœur de la controverse : un message « Free Palestine » publié sur le réseau social X (anciennement Twitter) par le député LFI de Seine-Saint-Denis, dans la nuit du 21 au 22 mai. Cette publication est intervenue quelques heures seulement après une attaque meurtrière perpétrée aux abords du musée juif de Washington, qui a coûté la vie à deux employés de l’ambassade israélienne.

« FREE PALESTINE ! » Le député #LFI @Portes_Thomas a soutenu l’attentat #antisémite qui a causé la mort de deux employés de l’ambassade d’#Israel à #WashingtonDC. Je saisi la Procureure de la République pour cette apologie du #terrorisme qui légitime la violence contre les juifs. pic.twitter.com/UazgwVsI6A

— Julien ODOUL (@JulienOdoul) May 26, 2025

Le terroriste de l’attentat, qui a scandé « Free Palestine » à plusieurs reprises selon les témoignages, a été qualifié par le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot d’auteur d' »un acte odieux de barbarie antisémite ».
Dans sa lettre adressée à Laure Beccuau, procureure de la République de Paris, Julien Odoul invoque les articles 24 et 421-2-5 du Code pénal relatifs à la provocation à la haine raciale et à l’apologie du terrorisme. Le député RN estime que le message de Thomas Portes, « compte tenu de son contenu, de son immédiateté après l’attaque et de son auteur », constitue « une prise de position lourde de conséquences ».
« Il banalise l’antisémitisme, contribue à légitimer la violence contre les Juifs et alimente un climat de tension communautaire déjà explosif », écrit Odoul dans son signalement au parquet. Le député de l’Yonne va plus loin dans son réquisitoire, estimant qu’un « parlementaire, censé incarner les valeurs de la République, relaie sans filtre un slogan explicitement scandé par l’auteur d’une attaque terrible ». Pour lui, cette publication « soulève une question grave de responsabilité politique, mais aussi pénale ».
Julien Odoul souligne que le message a depuis été supprimé, ce qui pourrait être interprété « comme une forme de justification de l’attentat mais également comme une approbation d’un acte terroriste à caractère antisémite ». Cette affaire s’inscrit dans un contexte de tensions récurrentes à l’Assemblée nationale autour de la question israélo-palestinienne, particulièrement depuis le début du conflit à Gaza. Les débats sur l’antisémitisme et les positions de certains élus de La France insoumise sur le conflit au Proche-Orient alimentent régulièrement les polémiques.
Le parquet de Paris devra désormais examiner la recevabilité de cette plainte et décider des suites à donner. Thomas Portes n’a pour l’instant pas réagi publiquement à ces accusations.