
«L’ACCUSÉ EST L’UN DES ISLAMISTES FRANÇAIS LES PLUS DANGEREUX» : AU PROCÈS EN APPEL DE MAGNANVILLE,
L’AVOCAT DE LA FAMILLE DE LA POLICIÈRE ÉGORGÉE ATTEND LA CONFIRMATION DE LA PREMIÈRE CONDAMNATION
«L’accusé est l’un des islamistes français les plus dangereux», a assuré Thibault de Montbrial, avocat de la famille de Jessica Schneider, policière égorgée chez elle en 2016 à Magnanville. Ce lundi s’ouvre le procès en appel de Mohamed Lamine Aberouz, condamné en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans pour complicité dans l’assassinat de Jessica et Jean-Baptiste Salvaing, à leur domicile, devant leur fils de 3 ans.
Mohamed Lamine Aberouz est accusé d’avoir été sur place le 13 juin 2016, au moment où
le djihadiste Larossi Abballa a assassiné un couple de policiers à leur domicile, dans les Yvelines. Condamné à la perpétuité pour complicité, en première instance, l’audience en appel s’est ouverte ce lundi 26 mai, devant la cour d’assises spéciale d’appel. Elle est programmée jusqu’au 20 juin.
« Je conteste tous les faits qui me sont reprochés ». Mohamed Lamine Aberouz a de nouveau clamé son innocence, ce lundi 26 mai, à l’ouverture de son procès en appel. L’accusé de 31 ans, déjà condamné fin 2023 à la perpétuité pour complicité d’assassinats d’un couple de policiers à leur domicile de Magnanville (Yvelines), est rejugé durant quatre semaines, à Paris.
Il martèle ne pas être impliqué dans l’attentat perpétré le 13 juin 2016, au nom du groupe État islamique, par son ami d’enfance Larossi Abballa. Ce dernier a tué à l’arme blanche Jessica Schneider, 36 ans, agent administratif au commissariat des Mureaux, et Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, commandant adjoint du commissariat des Mureaux, sous les yeux de leur fils alors âgé de 3 ans. Avant d’être abattu dans l’assaut du Raid.
En première instance, la cour avait suivi les réquisitions de l’accusation, estimant que le Franco-Marocain « acquis aux thèses favorables au djihad armé » avait participé « à l’endoctrinement idéologique » . Affirmant aussi qu’il s’était rendu avec le djihadiste dans la maison le soir des faits et s’est échappé avant l’intervention de policiers.
Son ADN a été retrouvé sur l’ordinateur du couple, utilisé pour la revendication. Dans son verdict, elle avait souligné « l’absence d’alibi » de l’accusé au moment des crimes ou encore des « manœuvres pour détruire des preuves qui auraient pu l’incriminer (compte de messagerie, documents numériques…) ».
Une trace ADN de Mohamed Lamine Aberouz sur les lieux de l’attentat avait été au centre des débats lors du premier procès, en 2023. Sa défense avait alors soutenu que cette trace provenait d’un « transfert » d’ADN entre la voiture de Larossi Abballa, où ont aussi été isolées des traces génétiques appartenant à l’accusé, et l’ordinateur des victimes. Cette thèse avait été jugée « peu probable » par des experts qui ne l’avaient cependant pas totalement exclue.
Les avocats du mis en cause ont demandé ce lundi l’audition de nouveaux experts. Ils ont aussi réclamé l’accès à l’intégralité d’échanges de leur client sur une plateforme numérique avant les assassinats. Ils concernaient, selon Mohamed Lamine Aberouz, « un jeu vidéo de guerre ». Son ami Larossi Abballa « faisait partie du groupe », mais « ne participait » pas aux échanges. « Aucune action de ma part n’a pu contribuer à son passage à l’acte », a insisté l’accusé.
Réquisitoire le 19 juin, verdict attendu le 20 juin
La première semaine d’audience est consacrée à sa personnalité et aux investigations. Des témoins et experts seront encore entendus au cours de la deuxième semaine. L’interrogatoire au fond du mis en cause est prévu le mardi 17 juin. Les réquisitions du ministère public le 19 juin, avant la parole à la défense. Le verdict est attendu le vendredi 20 juin.
Il mérite la peine de mort comme beaucoup d’autres .
La justice n’existe plus en France .