Goldnadel: «Celui qui veut faire respecter la loi est-il plus condamnable que celui qui la viole?»

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Par Gilles William Goldnadel

FIGAROVOX/TRIBUNE – Des militants identitaires ont été condamnés à six mois de prison ferme le 29 août dernier. L’avocat Gilles-William Goldnadel s’étonne de la lourdeur de cette peine compte tenu de la clémence de certains juges envers les militants internationalistes prêtant main-forte aux illégaux clandestins.
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Gilles-William Goldnadel est avocat et essayiste. Chaque semaine, il décrypte l’actualité pour FigaroVox. Son récent ouvrage, Névroses Médiatiques. Le monde est devenu une foule déchaînée, est paru chez Plon.
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On n’est évidemment pas obligé de souscrire aux signes de mauvais augure politique et idéologique que je pressens et décris depuis plusieurs semaines et qui pourraient se résumer par une reprise en main intolérante des sphères médiatiques et politiques par la gauche en déclin intellectuel et moral.
Les réformes libérales du Président de la République sont remisées au grenier.
Sur le plan politique, j’observe que le Président de la République qui a un bon sens du rapport de force, a opéré une manière d’aggiornamento. Je l’avais décrit dans ces colonnes et à plusieurs reprises comme une chauve-souris insaisissable et fabuleuse capable de chanter «je suis de droite, voyez ma politique économique! je suis de gauche, vive les migrants!» Tout cela semble terminé, et les réformes libérales, comme la chauve-souris, sont remisées au grenier. Le jeune mammifère élyséen paraît ne plus battre que de l’aile gauche.
Le 30 août, deux journalistes aussi estimables que différents tels que Thomas Legrand (France Inter), celui-ci, pour s’en réjouir, et Bruno Jeudy (Paris Match) constataient à l’unisson le macronisme libéral «en mode pause». Le second indiquait sur RTL que le ministre de l’économie Darmanin avait annoncé rien moins qu’«un an de concertation» pour la réforme des retraites. Il aurait pu ajouter à la liste de cette retraite en forme de capitulation l’abandon de la diminution du nombre de fonctionnaires et la renonciation à faire des économies. En conséquence, quand Valérie Pécresse croit devoir peindre, encore le 30 août, Macron en «libéral de gauche», seule la partie de droite de sa formule est encore réellement en activité sociétale, l’activisme économique périlleusement libéral étant effectivement stoppé.
C’est que le président descendu de l’Olympe a eu chaud cette année et que le réchauffement climatique lui apporte, croit-il, la martingale miraculeuse, dès lors où il aura claquemuré les populistes dans leur ghetto aux lépreux.
En conséquence cap délibérément vers la gauche sociétale! La droite libérale étant de toute manière en lambeaux.
C’est aussi sur la question migratoire, et en creux sur la thématique du racisme soupçonné, que l’intolérance de gauche a repris du poil de la bête.
C’est donc avec ce raisonnement cynique mais réaliste, dans un cadre idéologique renouvelé, qui n’est en réalité que le prolongement relooké de l’idéologie gauchisante médiatiquement dominante, qu’une reprise en main intolérante est en cours.
Le nouveau féminisme représenté par une Marlène Schiappa, plus habilement nuancée qu’autrefois, traque les expressions ou comportements prétendument déviants. L’écologie à la mode Thurnberg du climat, incarnée caricaturalement par une Brune Poirson, criminalise le moindre doute sur les conclusions d’un GIEC qui n’est pourtant pas un organe scientifique mais politique, attaché à l’ONU. Le discours prétendument haineux est également désormais surveillé par une loi Avia qui va donner aux plateformes informatiques, qui n’en espéraient pas tant, le droit de censurer.
Mais c’est évidemment aussi sur la question migratoire, et en creux sur la thématique névrotique du racisme soupçonné, que l’intolérance de gauche a repris du poil de la bête immonde. Jeudi le 29 août, le ministre Julien Denormandie, proche du président, gourmandait le philosophe Henri Pena-Ruiz pour avoir soutenu au rassemblement de la France insoumise que l’islamophobie n’était pas un racisme essentialiste ni une xénophobie, mais la critique normale d’une religion:
«Non ce n’est pas normal, non «on n’a pas le droit» d’être islamophobe» twittait le jeune politicien .Ainsi une partie du macronisme, et non la moindre, réussissait l’exploit d’être plus proche du CCIF qu’une partie du mélenchonisme .
Vendredi le 30, sur la station radiophonique d’État principale, l’«économiste» Daniel Cohen, soutien de Benoît Hamon aux dernières élections (ce qui n’était pas précisé), présentait un ouvrage collectif à caractère prétendument scientifique sur le populisme. Après avoir absous de tout racisme celui de gauche, le scientifique diagnostiquait à propos de celui de droite: «une phobie migratoire».
Ainsi, le refus catégorique d’une immigration massive illégale, relèverait de la pathologie psychique.
Celui qui veut la loi respectée est judiciairement plus condamnable que celui qui la veut violée.

Mais il n’y a pas que l’asile, il y a également la prison:plusieurs jeunes identitaires ont été en effet condamnés jeudi 29 août par le tribunal correctionnel de Gap à six mois ferme sous prétexte d’une éventuelle commission du rare délit de «confusion avec l’exercice d’une fonction publique». Sans la moindre violence, ces «identitaires» (il faut reconnaître que le mot est synonyme de nazis dans l’imaginaire fantasmatique de l’antiracisme de gauche) avaient voulu attirer médiatiquement l’opinion sur l’impuissance de l’Europe et de l’État à faire respecter les lois de régulation des flux migratoires.
Dans le même temps, les militants internationalistes ayant prêté main-forte aux illégaux clandestins, quand ils n’avaient pas été les chercher hors de France, étaient relaxés ou condamnés à des peines symboliques. Ainsi, celui qui veut la loi respectée est judiciairement plus condamnable que celui qui la veut violée. Difficile de ne pas voir dans ce symbole judiciaire, une inversion des normes aussi vertigineuse que suicidaire.
Il ne se sera donc pas trouvé un seul esprit libre à gauche, opposé à l’incarcération, constatant de surcroît que certains violents bénéficient de la clémence judiciaire, pour s’étonner de la lourdeur de la peine prononcée par les juges de Gap.
Quitte à passer pour climatosceptique et bon pour le bûcher, je sens venir un vent glacial qui me fait froid dans le dos.
Source :
http://premium.lefigaro.fr/vox/monde/goldnadel-celui-qui-veut-faire-respecter-la-loi-est-il-plus-condamnable-que-celui-qui-la-viole-20190902

happywheels

13 Commentaires

  1. limone dit :

    en France c’est clair

  2. IN Memoriam dit :

    Une droite à l’extrême droite, et pour la gauche …pas tauche ( touche, c’était pour la rime )

  3. Lys dit :

    La citation d’Alfred Capus s’applique comme un gant à cet article: » En France, il n’y a qu’une chose que les honnêtes gens redoutent plus que les bandits: la justice »

  4. Moshé_007 dit :

    nazisme = illégalité !

  5. stop ou encore dit :

    le pire est devant nous , bientôt un nouveau Laval Bousquet Pétain au pouvoir.

  6. vrcngtrx dit :

    (digression)
    « militants identitaires Vs libéral de gauche »
    Je découvre Ariel Forgeron avec cette vidéo. Pour celles et ceux qui n’ont pas le temps de tout ouïr >> de 36:49 à 38:56 (extensible jusqu’à 42:39)
    .

  7. Gilles-Michel De Hann dit :

    * Attaque de Villeurbanne : les mesures d’urgence pour protéger les Français …

    https://www.les-identitaires.com/2019/09/04/attaque-de-villeurbanne-les-mesures-durgence-pour-proteger-les-francais/

  8. Lior dit :

    Personnellement je soutiens les identitaires. Ils luttent (sans violence) contre la cause principale de l’antisémitisme et n’ont jamais rien dit de négatif sur Israel.

  9. Enfin des francais qui se battent pour preserver leur culture, leur identité !!

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