Hébron : les Arabes vendent et partent en Europe, les Juifs reviennent au centre-ville

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Retour au cœur de Hébron : une stratégie de réimplantation juive en pleine ville musulmane
Un retour qui n’attend plus
Dans le centre historique de Hébron (Ar Ramla Hébron), là où s’élève le sanctuaire des Patriarches, l’ONG israélienne Harchivi Mekom Aholech mène depuis plus de dix-huit ans une opération discrète et déterminée : l’acquisition comptant — à prix plein — d’immeubles détenus par des familles arabes, afin d’y réinstaller des familles juives et restaurer une présence juive authentique au cœur de la ville.
Miriam Fleishman, directrice de cette organisation, affiche un objectif clair : « Notre but est de rendre Hébron juive. Nous n’en avons pas honte. Hébron est la ville des Patriarches. Il y a toujours eu une flamme juive là-bas ; désormais nous l’étendons. »
Huit immeubles en dix-huit ans : passer du mythe à la rue
À ce jour, l’ONG a acquis huit immeubles depuis le lancement de ce programme. Chacun a été acheté en espèces, à plein prix — une méthode destinée à éviter toute négociation à la baisse ou tout retard administratif, mais aussi à faciliter le départ des familles arabes concernées.
« Depuis que la guerre a éclaté, nous recevons au moins cinq demandes par mois d’Arabes qui souhaitent vendre leurs maisons et partir pour l’Europe », explique Fleishman. « Ils ont vu ce qu’il s’est passé à Gaza et interrogent leur place. Nous savons les aider. Parfois nous les “escortons” littéralement vers l’Europe après l’achat. »
Le coût de chaque opération se chiffre en millions de shekels : achat du bâtiment, prise en charge de l’émigration des anciens occupants, mise en conformité juridique, coordination avec l’armée, attribution de familles juives… « Nous n’obtenons pas de fonds de l’État. Nous dépendons exclusivement de dons “de Juifs seulement” et de quelques investisseurs idéologiques prêts à prendre des risques pour la ville », insiste Fleishman.
Le processus : discret mais organisé
La méthode suit plusieurs étapes précises : d’abord, l’organisation recourt à des spécialistes de l’arabe et de l’intelligence — certains issus d’unités d’élite — pour identifier les véritables vendeurs.
« Ils savent repérer ceux qui veulent vendre pour de bon », détaille Fleishman.
Ensuite intervient le département légal, qui vérifie la propriété du bien et évite les escroqueries ou revendications fantômes. Puis vient l’aval militaire — dans un contexte sensible comme celui de Hébron, la présence juive doit être validée et protégée. Enfin, une famille juive est sélectionnée pour habiter l’immeuble.
Fleishman se réjouit du climat désormais plus favorable : « Depuis que le ministre des Finances Bezalel Smotrich est en poste, l’atmosphère sur le terrain est plus positive. Même dans l’armée, on dit que quand des Juifs vivent dans les quartiers, la sécurité s’améliore, ce n’est pas plus compliqué. »

Ainsi, Aryeh Gottlieb, résident de Hébron, pourfend toute nostalgie de la vie tranquille de banlieue : « Nous sommes à quarante mètres de la Caverne des Patriarches.Donnez-moi la villa la plus luxueuse de Savyon, je ne partirai pas. Chaque café que je bois à Hébron est une mitzvah d’implantation. Ce n’est pas comme boire un café dans un café ordinaire. »
Tzviya Ben Shai, triple génération hébronaise, est revenue s’installer après plus de cinquante ans d’absence : « J’ai toujours voulu être proche des Tombeaux des Patriarches. C’est l’endroit le plus adéquat pour moi. Aujourd’hui ça ressemble à un quartier, les gens marchent à pied, entrent et sortent. Il y a du mouvement, il y a de la vie. Dans un an, il y aura réellement une ville ici. »
Un pari stratégique, politique et symbolique
Fleishman conclut : « Il faut être dans les villes arabes elles-mêmes, pas seulement autour. La colonisation autour est importante, mais tenir le cœur des villes est critique. ’Expand our place, I will go’ n’est pas juste un slogan. C’est une mission. Et nous appelons le public : quiconque veut voir une Hébron juive doit savoir – c’est entre nos mains, et ça dépend de l’argent. »
Dans un contexte où chaque mètre carré de territoire et chaque présence juive porte une signification forte, l’opération menée par Harchivi Mekom Aholech incarne un message clair : le retour n’est pas un rêve, il est en marche. Et pour ceux qui œuvrent à raviver la continuité juive dans les lieux fondateurs de la foi, cela relève autant de l’engagement historique que de la détermination contemporaine.
Source
https://www1.alliancefr.com/

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