Trois ans de prison requis contre Leila Y. la nourrice musulmane accusée d’avoir voulu empoisonner les parents d’une famille juive
Une nourrice accusée d’avoir voulu empoisonner les parents des enfants qu’elle gardait a été jugé ce mardi. Elle est soupçonnée d’antisémisme et risque trois ans de prison ferme.
La question de l’antisémitisme était au coeur du procès d’une nourrice jugée, ce mardi 9 décembre, à Nanterre pour avoir intoxiqué les parents des enfants d’une famille qu’elle gardait en janvier 2024, le parquet ayant requis trois ans de prison en retenant cette circonstance aggravante.
Le parquet a également demandé une interdiction du territoire français de 10 ans à l’encontre de la prévenue, une Algérienne de 42 ans qui avait reconnu durant sa garde à vue avoir versé des produits de nettoyage dans des bouteilles d’alcool.
Elle affirmait alors vouloir nuire uniquement aux parents des trois enfants, de 2, 5 et 7 ans qu’elle gardait à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) et agir en raison d’un conflit sur sa rémunération.
« L’inspecteur m’a mis la pression au point que j’ai inventé une histoire », assure-t-elle aujourd’hui devant le tribunal correctionnel.
« Votre avocate était présente, je n’imagine pas que, si vous aviez subi une telle pression, elle n’ait pas fait de commentaire », s’est étonné le président.
Il a également noté la précision des propos de la nourrice, qui avait dans ses aveux cité d’elle-même une bouteille de whisky et une bouteille de jus de raisin qui n’avaient pas encore été identifiées. Un démaquillant et un plat de pâtes étaient également touchés par des produits nettoyants, car il a été cuisiné avec du whisky lui-même affecté, ont supposé les enquêteurs.
Même sa défense s’est attardée sur ses aveux, se focalisant sur des « produits fortement dilués » et évoquant « un acte de représailles puéril, mettre du produit dans du vin pour qu’il soit imbuvable ».
Conséquence du silence de la nourrice sur les faits, elle répond peu aux questions sur l’antisémitisme qu’un juge d’instruction a retenu comme circonstance aggravante en ordonnant son procès.
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