Une tentative d’assassinat sur deux surveillants d’une prison corse aux assises : le suspect Morad Akaouch aurait hurlé « Allah Akhbar » avant de se couvrir d’un drapeau palestinien

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Un détenu est jugé à partir de ce lundi à Bastia pour l’attaque à l’arme blanche en 2018 à la prison de Borgo.
Plus de trois ans après les faits, l’affaire est toujours aussi sensible, à la prison de Borgo. Ce lundi, les surveillants de ce centre pénitentiaire devraient être nombreux à garnir les rangs du public dans la salle d’audience de la cour d’assises de Haute-Corse à Bastia, lors d’un procès prévu pour durer près de cinq jours.

Ils seront là pour soutenir leurs deux collègues, agressés violemment à l’arme blanche par un détenu, le 29 janvier 2018 dans cet établissement situé à une quinzaine de kilomètres au sud de Bastia. Morad Akaouch, 32 ans, est accusé de ces faits qui lui valent de comparaitre devant le jury populaire pour tentatives d’assassinat.

Dans la matinée de ce 29 janvier 2018, alors qu’un conflit social soutenu par une intersyndicale est suivi dans de nombreuses prisons françaises par des agents pénitentiaires qui réclament plus de moyens pour leur sécurité, deux surveillants de la prison corse sont attaqués à l’arme blanche.

Selon l’ordonnance de mise en accusation devant la cour d’assises que Le Figaro s’est procurée, Morad Akaouch s’en est d’abord pris à un premier gardien qui se trouvait dans un kiosque de surveillance. Puis à un second surveillant venu prêter main-forte à son collègue.

D’après les témoignages d’autres détenus et de surveillants, il aurait hurlé «Allah Akhbar» à plusieurs reprises avant de se couvrir les épaules d’un drapeau palestinien.

Autant d’éléments qui accréditent la thèse de la préméditation selon l’accusation. Mais le couteau ne franchira jamais les grilles de la prison, ce qui n’a pas empêché le détenu de se procurer une arme blanche utilisée le jour des faits et qui ne sera jamais retrouvée.

Constitués parties civiles, les deux gardiens de prison blessés gardent des séquelles psychologiques et physiques.

Cette agression, qui avait suscité un mouvement de colère très vif au sein du personnel pénitentiaire et chez leurs syndicats, avait entraîné le déplacement de Nicole Belloubet, alors ministre de la Justice, dans un climat extrêmement tendu, au centre pénitentiaire de Borgo. Les surveillants, qui réclamaient plus de moyens, avaient hué la représentante de l’Etat. Nul doute que le procès devrait raviver toutes ces tensions.
Source
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/une-tentative-d-assassinat-sur-deux-surveillants-d-une-prison-corse-aux-assises-20211115?fbclid=IwAR05obtZqKElzZ0aTnVVulJ1tfuvbsHhMAJcOIrtE_avh0Dqtp34IHG25bY

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