Ermont retire l’enseigne du parc Simone-Veil qui rappelle celle à l’entrée du camp d’Auschwitz

By  |  0 Comments

URBANISME Sur Twitter, des internautes se sont indignés de la ressemblance entre le portail du parc et celui de l’entrée de l’ancien camp nazi Auschwitz-Birkenau
A la veille de la sortie du biopic sur Simone Veil, des internautes s’indignent de l’hommage que lui a rendu la mairie d’Ermont. Le 1er juillet dernier, la ville du Val-d’Oise inaugure le parc Simone Veil, un nouvel espace végétalisé de 2.180 mètres carrés. « En donnant le nom de Simone Veil à ce parc, et en réalisant une œuvre à son effigie en son cœur, la municipalité a tenu à rendre un hommage solennel et appuyé à cette icône de la République, à ses combats politiques en faveur des Droits des femmes et à sa générosité », affirme la municipalité.

Pourtant, le design de l’entrée interpelle. Un portail en fer, encadré de deux colonnes de pierre, donne sur un chemin qui traverse le parc. Surplombé d’un écriteau en fer gondolé, l’ensemble rappelle l’entrée de l’ancien camp de la mort nazi Auschwitz-Birkenau. La forme de l’écriteau « Simone Veil » fait notamment écho à la sinistrement célèbre inscription « Arbeit Macht Frei ».
Sur Twitter, un premier internaute s’indigne. Ensuite, nombreux sont ceux qui interpellent la mairie d’Ermont pour obtenir des justifications. « L’entrée du parc Simone Veil dans votre ville d’Ermont est une ignominie !, déclare l’une d’entre eux en interpellant le maire, Xavier Haquin. Vous nous devez des explications quant à ce qui a motivé vos choix ! »


C’est de « l’indécence au-delà de l’entendement », « Mais comment peut-on être aussi inculte ou indécent ? », les internautes ne taisent pas leur indignation. La ressemblance du portail avec celui du camp nazi, choque d’autant plus que Simone Veil y a elle-même été déportée avec sa mère et sa sœur en avril 1944. Cet « hommage », ressemble à une volonté de « salir la mémoire d’une rescapée d’Auschwitz-BIrkenau… », estiment des utilisateurs de Twitter.
« Cette enseigne a été réalisée en tenant compte des contraintes techniques du lieu (visibilité, espacement en pilastre…), justifiait en septembre dernier la mairie d’Ermont sur Facebook. Aucune analogie ni « coïncidence » ne doivent y être cherchées. » Une version réaffirmée ce mardi. « D’ailleurs consultée, la communauté juive locale s’étonne de cette polémique ne voyant elle-même aucune malice dans ce choix architectural », ajoute la municipalité.
Toutefois, la mairie d’Ermont retire dès aujourd’hui l’enseigne qui fait débat « au regard de nombreux tweets et commentaires infondés, au vu de l’ampleur de la polémique née sur les réseaux sociaux ». Une nouvelle structure, cette fois-ci en bois et de forme longiligne, devrait la remplacer sous peu.
Source

happywheels

Publier un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.