Malgré l’affaire Jeanne, le néo nazi Frédéric Chatillon reste au coeur de la machine FN

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Mis en examen avec une dizaine d’autres personnes, l’ancien chef du groupuscule radical GUD et homme d’affaires devrait participer comme prestataire à la campagne de Marine Le Pen pour 2017. Il est pourtant sous contrôle judiciaire. Explications.
Difficile de le rater. Costume crème et chaussures cirées, Frédéric Chatillon déambule ce week-end du 17 et 18 septembre dans les allées de l’espace Caquot, sur le front de mer de Fréjus, où se déroule l’université d’été du Front national. L’ancien dirigeant nationaliste-révolutionnaire du groupe étudiant radical GUD, jusqu’alors discret voire fuyant vis-à-vis des médias, entend se montrer et va même jusqu’à se faire voir en salle de presse.

Dirigeant de la société de communication Riwal, cet ami de longue date de Marine Le Pen a été mis en examen dans le cadre de l’affaire Jeanne en janvier et avril 2015 pour des soupçons de faux et usage de faux, d’escroquerie et d’abus de bien sociaux. La justice le soupçonne d’avoir surfacturé des « kits de campagne » aux candidats FN aux législatives de 2012. Kits de campagne pour lesquels le micro-parti de Marine Le Pen, Jeanne, aurait prêté de l’argent aux candidats à un taux d’intérêt élevé avant que ceux-ci soient remboursés par de l’argent public.
Travailler pour la campagne de 2017? Une hypothèse
Dans le cadre de cette affaire, dans laquelle une dizaine de personnes physiques et morales, sont mises en examen, un contrôle judiciaire s’impose à Frédéric Chatillon. Il lui est interdit « de poursuivre, en tant que dirigeant de la société Riwal ou Erer [la société-mère de Riwal, détenue par Frédéric Chatillon, voir ci-dessous], quelque relation commerciale que ce soit, directe ou indirecte, avec le FN dans le cadre des élections ».

Extrait du procès-verbal de l’assemblée générale extraordinaire du groupe Erer du 10 juillet 2013.
L’Express
Pas de quoi intimider Frédéric Chatillon qui confie à L’Express qu’il pourrait en effet se remettre au service de la candidate du FN pour 2017: « Nous allons en décider dans quelques jours ou quelques semaines avec Marine Le Pen. » Une décision qui impliquerait, selon lui, un « changement de vie » – car il réside aujourd’hui à Rome – mais qui ne constituerait pas à ses yeux un problème légal.
« Je travaillerais en mon nom propre »
« Je serais salarié directement par le FN et travaillerais en mon nom propre, pas au nom de Riwal. » Une astuce qui, assure-t-il, lui permet de jouer un rôle que ce stratège politique minimise: « Moi, je serais là uniquement pour la technique, donnerais des conseils sur la forme, vérifierais la cohérence entre le web et le print, adapterais les supports de communication, m’assurerais que les livraisons se fassent dans les temps. »

« Personne n’est dupe. Il détourne les obligations du contrôle judiciaire mais reste formellement dans les clous » en n’agissant pas officiellement au nom de Riwal, estime auprès de L’Express une source proche de l’enquête. « Il joue avec le feu mais sait très bien être borderline » alors que le dossier Jeanne est quasiment bouclé et que les juges doivent rendre très prochainement une ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel.
Un site de campagne déjà actif
S’il dit ne pas avoir encore choisi s’il participera à la campagne de Marine Le Pen, certains faits semblent apporter un début de réponse. Par exemple, le site de campagne de la candidate FN, marine2017.fr, a été créé par e-Politic. Cette société, dirigée par un ancien du Front national de la jeunesse (FNJ) Paul-Alexandre Martin, est détenue à 37% par Erer, la société de Frédéric Chatillon, selon Europe 1. Elle est domicilée au 27 rue des Vignes, dans le 16e arrondissement de Paris, souligne un journaliste du Lab d’Europe 1.


Une adresse bien connue des familiers du Front national pour être à la fois l’adresse de Jeanne, le micro-parti de Marine Le Pen, et de différentes sociétés de ce qu’il convient d’appeler le « GUD business », un réseau informel de boîtes dirigées par d’anciens gudards. Comme La Patrouille de l’événement de Minh Tran Long, un ancien néo-nazi, ou Stream on Fire, spécialisé dans la diffusion en ligne de manifestations en direct.
Un slogan de campagne déposée par une proche
Autre exemple: comme repéré par Europe 1, le nouveau slogan de campagne pour 2017 de Marine Le Pen, « Au nom du peuple », a été déposée à l’Institut national de la propriété intellectuelle (Inpi) le 13 juin 2016 par Sighild Blanc.

Copie du dépôt de la marque « Au nom du peuple » auprès de l’Inpi par Sighild Blanc, le 13 juin 2016.
L’Express
Or, cette femme de 34 ans se trouve être nulle autre que… la compagne de Frédéric Chatillon. Gérante de la société de pré-presse Unanime et actionnaire de Riwal, elle est également mise en examen dans l’affaire Jeanne.
« Un certain nombre de compétences »
Interrogé par L’Express, le principal intéressé ne se cache pas de travailler encore pour le FN. « Riwal a interdiction de travailler pour le parti en période électorale. Mais pas le reste du temps… » D’ailleurs, l’émission Le Quotidien (TMC) a souligné que les affiches de la récente réunion publique de Brachay étaient réalisées par Riwal. En violation de la réglementation, celles de Fréjus n’affichaient plus d’immatriculation RCS (registre du commerce et des sociétés), selon plusieurs médias.
A la direction du FN, un certain agacement perce à l’évocation du rôle que pourrait avoir Frédéric Chatillon dans la campagne. « Remuer la merde, c’est pas mon truc. Nous sommes le premier parti de France alors parler des crottes de chien, ça ne m’intéresse pas », réagit un cadre proche à la fois de Marine Le Pen et d’Axel Loustau, élu FN, trésorier de Jeanne et associé de Frédéric Chatillon dans Riwal. Avant de finir par avouer: « Chatillon a prouvé par le passé un certain nombre de compétences. Ça veut dire qu’on en aura besoin… »
Source :
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/elections/malgre-l-affaire-jeanne-frederic-chatillon-reste-au-coeur-de-la-machine-fn_1833414.html

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12 Commentaires

  1. franccomtois dit :

    MLP ne vaut rien,en plus menteuse comme les autres.Elle a débauché quelques tarés de gauche et d´extreme gauche pour magouiller le populo et les fonctionnaires avec un programme pseudo social.Que faire,que dire pour ceux qui ont cru naivement á la respectabilité d´une telle personne.Je vomis sur cette classe(sans classe)politique qui menent tout un peuple vers le chaos.Pas de leader á qui faire confiance,l´humain qu´ont le veuille oú non est un mouton et il aura toujours besoin d´un berger et lá le troupeau est á l´abandon face á des prédateurs qui eux sont bien menés(merci pour eux Allah).J´ai pu lire quelques Infos sur le général Pierre de Villier qui m´a l´air d´etre un homme lucide et plein de bon sens,pourrait-il etre une solution dans l´avenir?Qui a des infos sur cet homme?

  2. Gilles-Michel De Hann dit :

    Qui aurait prophétisé, il y a moins de trente ans, la « droitisation » économique des gauches et la « gauchisation » culturelle des droites ? Qui aurait prédit le collapsus du « Nouvel ordre mondial » et le développement de courants transversaux, anti-oligarchiques et populistes ? Devant cette évolution rapide et inattendue, activée par la crise financière, les vagues migratoires et les attentats islamistes, la plupart des acteurs et observateurs politiques réagissent en gardiens jaloux de la pensée unique.

    Mais le mur se lézarde : l’homme moderne se révolte contre l’uniformisation qui l’enchaîne. La division droite / gauche, présentée comme « l’horizon indépassable de la pensée démocratique », apparaît pour ce qu’elle est : un mythe incapacitant destiné à brider la résistance populaire, une mystification antidémocratique dont l’effet est de perpétuer la rupture peuple / élite. Un nouveau clivage politique, désormais tangible, oppose les partisans de l’enracinement aux adeptes du mondialisme.

    Cette Histoire des idées et des valeurs non conformistes du XIXe au XXIe siècle est une introduction aux courants de pensée qui luttent contre l’homogénéisation consumériste, le multiculturalisme et la gouvernance globale au nom de la diversité culturelle, de la souveraineté populaire et du bien commun. Elle dévoile une histoire méconnue, caricaturée et refoulée.

  3. Peuimporte dit :

    il a des allures de Goering….en mieux coiffé et nippé.

  4. Alice dit :

    jean maris a prété 6 millions à sa fille

    • Peuimporte dit :

      une preuve de plus que leur « brouille » n’ est qu une vaste comédie, mise au point entre eux…ces deux comédiens-tragédiens roulent leurs fans dans une farine brune de sarrazin

      tout le monde e habite la même propriété familiale de Montretout a St Cloud…mais surtout ne montre pas grand chose

      une famille bien soudée, y compris la nièce , et jouant a la perfection sa comédie de boulevard…

  5. Golmon dit :

    parti de S.A
    à quand la nuit des longs couteaux ??

  6. Golmon dit :

    c’est vrai qu’on croirait goering !

  7. gozou dit :

    les frere tran long sont des ex du gud et de la fane..comme quoi quand je cris haut et fort que la blonde est pire que sont papa lol..elle et chatillon sont avec leur bande de nazillons plus voir meme aussi pourrit que les muzz..ne vous bandez pas les yeux..tel hai

    • liguedefensejuive dit :

      Il va de soit qu’avec un individu tel que Chatillon a la direction de la communication du Front National,la dédiabolisation présentée par Marine Le Pen est un foutage de gueule

  8. Gilles-Michel De Hann dit :

    Selon son entourage, Jean-Marie Le Pen, 88 ans, sera présent à l’audience du tribunal de grande instance de Nanterre.

    Il avait été suspendu du FN en mai 2015 puis exclu le 20 août de la même année par le bureau exécutif, instance suprême du parti, après une série de provocations guère nouvelles sur le fond à propos de la Shoah et du maréchal Pétain, jugées pénalisantes pour la stratégie de «dédiabolisation» menée par sa fille.

    A trois reprises, l’été dernier, la justice avait donné raison à Jean-Marie Le Pen face au parti qu’il a longtemps incarné. D’abord en annulant sa suspension puis, à deux reprises, en suspendant le congrès par correspondance censé supprimer son statut de président d’honneur.

    Pour ce quatrième round judiciaire, Jean-Marie Le Pen demande au tribunal d’annuler son exclusion, «entachée d’irrégularités de forme et de fond», et d’ordonner sa «réintégration parmi les membres» du parti, selon l’assignation consultée par l’AFP.

    En outre, lui qui s’estime président d’honneur «à vie» du FN demande à la justice de dire «en tout état de cause» que son exclusion en tant que membre ne saurait le priver de ce titre et des prérogatives qui y sont attachées, et de lui permettre notamment de siéger à nouveau au sein des instances dirigeantes du parti.

    2 millions d’euros en réparation

    Dénonçant «un grand nombre de voies de fait», il réclame enfin au Front national, qu’il a cofondé en 1972, deux millions d’euros (presque 2,2 millions de francs) en réparation d’un «très grave préjudice» porté à sa fonction de président d’honneur, mais aussi «à sa dignité, son honneur, sa notoriété et son action politique».

    Pense-t-il pouvoir convaincre les juges? «Je n’oserais m’avancer», a ironisé Jean-Marie Le Pen mercredi lors d’un dîner avec ses soutiens en Seine-et-Marne, allusion à sa relation souvent houleuse avec la justice française: «Chat échaudé craint l’eau froide».

    Dans l’attente de son hypothétique réintégration au FN, Jean-Marie Le Pen fait durer le suspense sur son éventuel soutien à sa fille et au parti qu’il a présidé pendant près de 40 ans pour la présidentielle et les législatives de 2017.

    «Pour l’instant, non», il ne soutiendra pas sa fille à la présidentielle, même s’il pourrait s’y «résigner». «Je le dis et le redis à Marine, si vous ne faites pas l’unité du FN (…), vous perdrez la bataille politique. Cette défaite sera irrémédiable», a aussi lancé le «Menhir» mercredi soir.

    Ca fait mal au cœur

    «Voyez ça comme une main tendue envers une autre main qui, pour l’instant, ne se tend pas», résume un proche. «Il essaie de fédérer un courant qui fera défaut à Marine Le Pen» s’il n’est pas réintégré, «il veut simplement que son courant soit représenté au sein du FN, et pour cela il faut qu’il y soit».

    «Son attitude pourrait sembler dissidente», poursuit ce proche, qui file la métaphore marine, «mais en réalité», loin d’être «un pirate», Jean-Marie Le Pen est «un corsaire, qui travaille pour la Couronne».

    «On espère tous que Marine Le Pen vienne vers lui», a confirmé mercredi sa femme, Jany Le Pen.

    «J’espère qu’il sera réintégré. Ça fait mal au coeur», a commenté pour sa part Marie d’Herbais, ex-amie de Marine Le Pen et présentatrice du blog vidéo hebdomadaire de Jean-Marie Le Pen.

    Mais côté FN, le sort du vieux chef semble scellé. Le parti attend la décision de justice. L’objectif est ensuite «que la décision politique», exclure «Le Pen» du parti, finisse par être «appliquée» quoique décide le tribunal, selon un dirigeant.

    Marine Le Pen adressera-t-elle tout de même un message à son père pendant la présidentielle ? «Zéro chance sur cent», assure le même dirigeant.

    (afp/nxp)

  9. This kind of vermin cannot be allowed to thrive anywhere on this planet. He represents de-volution. My Father fought in the Polish forests with the resistance for over four years and did so at the age of 14. Nobody should believe the whitewashed stories of how the FN has evolved into an acceptable party of the people. They are what Hitler was in the late 20’s and early 30’s in Germany. If they are elected, say goodbye to freedom of the press and freedom in general!

  10. Je connais ce Gudard de merde il a sa boite dans le 16, ca m’est déjà arrivé de le croiser, je lui pisse dessus volontiers

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